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Sénatoriales : Le FLN se dit victorieux

par Z. Mehdaoui

Le FLN (Front de libération nationale) est le «maître absolu» sur la scène politique algérienne après, notamment, sa victoire aux sénatoriales du 29 décembre dernier. C'est le secrétaire général du FLN Amar Saidani qui l'affirme en soulignant que ces élections ont été «transparentes et démocratiques».

Amar Saadani qui s'exprimait, hier, au siège de son parti à Hydra sur les hauteurs d'Alger à l'occasion d'une conférence de presse, bat en brèche les résultats proclamés, il y a quelques jours, par le Conseil constitutionnel.

Alors que le Conseil constitutionnel a rendu public, mardi dernier, les résultats des sénatoriales en donnant 23 sièges au FLN, Amar Saadani donne pour sa part d'autres chiffres. Selon le patron du FLN, son parti a obtenu 27 sièges en plus d'un autre sénateur qui a rejoint le groupe, faisant monter le nombre des sièges du FLN à 28.

56% des sièges du Conseil de la nation ont été raflés par le FLN, annonce son premier responsable qui souligne en ce sens que le parti, contrairement à la trentaine d'autres formations politiques qui ont pris part à ces élections, a présenté des candidats à travers les 48 wilayas du pays. «Le FLN est majoritaire au Sénat», annonce d'emblée Saadani qui n'a pas, semble-t-il, pris en compte les résultats du Conseil constitutionnel qui a proclamé pour sa part, vendredi dernier, les résultats définitifs en informant que le RND garde la majorité au sein de la Chambre haute du Parlement avec 43 sièges à l'issue de ces élections, suivi du FLN avec 40 sièges.

«C'est une victoire écrasante» de l'avis d'Amar Saadani face à son rival le RND qu'il a «égratigné» au passage sans le nommer. Le RND a perdu beaucoup de terrain depuis les élections de 2012, toujours de l'avis de Saadani qui évoque des risques sérieux qu'encourt le parti d'Ahmed Ouyahia, après ces élections sénatoriales. Interrogé justement sur cette «discordance» entre les chiffres du Conseil constitutionnel et les chiffres qu'il venait de proclamer, le patron du FLN n'a pas fourni de réponses claires.

«Notre parti est majoritaire au gouvernement, dans les deux chambres parlementaires et à travers les assemblées locales», lance Amar Saadani qui félicite à cette occasion les militants et les élus du parti.

Le FLN est devenu encore plus fort après le 10e congrès, de l'avis de Saadani. En fait, le parti, selon toujours son premier responsable, est devenu encore plus fort que lorsqu'il était le parti unique, de 1962 à 1988.

Par quel miracle un parti dont les locaux ont été incendiés à travers tout le territoire national lors de la révolte d'octobre 1988 a non seulement survécu, mais redevient la première force politique du pays, 28 ans après ?

Il est vrai que la politique n'est pas une science exacte et que sa pratique relève de l'art du possible mais, dans notre pays, elle donne vraiment le tournis aux experts les plus chevronnés.

Enfin, interrogé sur l'avant-projet de la Constitution rendu public avant-hier, le patron du FLN est catégorique. Sur les 40 amendements proposés par le parti, le chef de l'état a pris en considération une vingtaine qui sont contenus dans la mouture qui sera soumise prochainement en conseil des ministres, les deux chambres parlementaires et le Conseil constitutionnel.

Le renforcement de l'opposition, l'officialisation de tamazight, la dépénalisation du délit de presse, la limitation des mandats présidentiels ainsi que d'autres amendements apportés dans la nouvelle Constitution sont l'œuvre du FLN, tient à faire savoir Amar Saadani.