Près de 50.000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année dont 7 types de cancer très dangereux, à savoir le cancer du sein (10.000 nouveaux cas/an) et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes.

A Oran, le cancer continue de faire des ravages. Des centaines de nouveaux cas sont enregistrés, chaque année. Le Service d'Oncologie médicale de l'Etablissement hospitalier 1er Novembre a enregistré, durant les 11 premiers mois de l'année 2015, quelque 13.039 consultations et 4.680 hospitalisations du jour.

Ce service est composée d'une unité assurant l'activité d'Hôpital de jour avec 20 fauteuils pour traitement des malades cancéreux, en ambulatoire (chimiothérapie, thérapie ciblée, biphosphonates, etc?) et une unité de consultation et d'urgence, avec 05 lits, assurant les consultations la prise en charge des urgences, en oncologie (traitement de la douleur, transfusions, ponctions évacuatrices, etc?). Le service assure, aussi, des réunions de concertations multidisciplinaires. Il s'agit d'une nouvelle approche, adoptée par les différents services concernés.

Ensemble, ces médecins étudient les résultats des examens médicaux et décident des différentes options de traitement, en fonction du cancer et des patients. Le malade peut, aussi assister, aux rencontres qui ont pour but de tracer un programme personnalisé de soins adapté à chaque cas.

Le cancer prend une grande ampleur dans la société algérienne et ce, en dépit des plans de lutte et des stratégies de dépistage, mis en place par les autorités concernées. Le nombre des cas de cancer est appelé à connaître, à l'horizon 2017, une augmentation significative. Selon un rapport sur la santé des Algériens, élaboré par le ministère de la Santé, cette situation s'aggravera dans les prochaines décennies, en raison du vieillissement de la population, de la dégradation des conditions environnementales et, enfin, des changements de comportements (tabagisme et habitudes alimentaires). La moyenne d'âge des personnes atteintes du cancer est de 49 ans, chez les hommes, et 51 chez les femmes, alors que 75% de ces cas commencent le traitement à un stade très avancé de la maladie, ce qui amoindrit les chances de guérison. Prévoyant un impact socio-économique négatif de cette pathologie, sur l'Algérie, dans le cas où elle n'est pas maîtrisée, les spécialistes affirment que la mise en place du Plan national de lutte anti-cancer visait à définir les principaux axes de la stratégie nationale pour affronter cette maladie.

Le Plan quinquennal national de lutte contre le cancer (2015-2019), porte, également, sur l'appui de la formation continue de tous les employés, dans ce domaine. Dans ce cadre, un cycle de formation sur les maladies cancéreuses, a été organisé, en 2015, touchant 240 médecins généralistes.

La mission de formation des professionnels de la santé dont le pays a besoin, a un double objectif : assurer une prise en charge totale, permanente et qualitative de la santé des citoyens malades et protéger les citoyens sains de la maladie.