« Après que mon fils a été récemment tabassé, voilà que je reçois un
écrit anonyme m'annonçant que je serais mort et que mon corps sera découpé en
morceaux », nous a déclaré samedi d'une voix laissant apparaitre
un sentiment de ras-le-bol et de découragement, le président de l'ASAM, Sebti Guerdoud. Il indique dans
la foulée que la lettre de menaces a été remise à la police et qu'il a déposé
plainte contre X. Il a évoqué ensuite les faits intervenus vendredi à la fin du
match que l'ASAM a remporté à domicile contre l'ES Guelma. En effet, lorsque
les membres de son bureau ont fait part de leur démission en bloc, Guerdoud a tenté de relativiser cette déclaration en disant
que « leurs propos ont été démesurément amplifiés par les médias. J'estime que
mes camarades ont agi sous le coup de l'énervement, leur intention n'étant pas
de quitter le club », rectifia Guerdoud. Il
expliquera alors que ces dirigeants cherchent plutôt à récupérer l'argent
investi dans le club avant de mettre à exécution leur menace. Et je les
comprends », affirma-t-il, avant de s'étaler sur les difficultés rencontrées
dans la gestion des équipes de différentes catégories. « Nous sommes à la fin
du cycle aller et nous n'avons encore touché aucun centime venant des autorités
locales et de wilaya, lesquelles semblent ignorer que nous existons », a-t-il
souligné. Pourtant, il reconnaît que l'APC de Aïn-M'lila a accordé au club une première subvention de 1,5
milliard de centimes en attendant le versement d'une manne du même ordre dans
le budget primaire de la collectivité locale qui sera prochainement voté. «
Mais on ne pourra pas toucher tout cet argent, a-t-il rétorqué, car nous sommes
bloqués par le contrôleur financier qui exige l'agrément du bureau avant de
nous remettre les chèques. Ce fonctionnaire ne peut pas se contenter du
récépissé de dépôt du dossier d'agrément, lequel tarde encore à être délivré
par les services concernés de la wilaya d'Oum El-Bouaghi. Nous subissons une sorte de hogra,
et nous nous demandons pourquoi les gens du directoire qui ont dirigé l'équipe
l'année écoulée n'ont pas connu les mêmes difficultés. Ils ont facilement obtenu
tout ce qu'ils sollicitaient auprès de l'administration », a déploré notre
interlocuteur. La seule satisfaction des dirigeants réside dans le fait que
l'équipe a repris du poil de la bête sous la férule du nouvel entraîneur Achour Nedjar et commence à aligner
des résultats positifs qui lui ont permis, à l'issue de la treizième journée du
championnat, de quitter la zone dangereuse en occupant seule la quatorzième
place au classement.