Des travailleurs
de l'entreprise publique ERIAD montent au créneau pour dénoncer l'attitude de
leur directeur à l'égard de certains de leurs
collègues, touchés par une mesure temporaire d'arrêt de travail. Un certain
nombre de travailleurs et leurs représentants syndicaux ont observé un sit-in
devant le siège de la wilaya,
jeudi matin, en signe de contestation des décisions prises à l'encontre de
leurs camarades. Selon un responsable syndical de cette unité, « le directeur
général multiplie des actes arbitraires pour pousser des travailleurs à la démission ». « Ils sont
tous victimes d'une mesure contraire à la réglementation en
vigueur. La
commission chargée de proposer des mesures d'assainissement
de la
situation socioprofessionnelle des travailleurs de la filiale s'est réunie et
avait proposé, entre autres, que le personnel recruté depuis 2009 grâce à des
?CDD', bénéficie de l'article 17 de la convention collective
de branche qui stipule : « Les travailleurs recrutés sur la base de contrats de travail
à durée déterminée successifs et répétitifs pour les mêmes activités sont considérés
comme travailleurs permanents ». Contacté, le directeur général de cette unité
explique: « ces mesures d'arrêts de travail sont décidées par la tutelle, compte tenu du programme
de rénovation de la chaîne
de production retenu par les pouvoir publics, qui débutera à
partir du 05 janvier 2016. Une entreprise turque chargée de cette opération est
déjà sur place ». Et d'ajouter que l'Etat avait dégagé une enveloppe financière
de près de 25 milliards de centimes pour cette opération qui permettra d'accroître
la production.
« La chaîne de
production actuelle est devenue vétuste, et fonctionne présentement en deçà de
ses capacités, soit 1000 quintaux/jour au lieu de 2000 quintaux censés être
produits quotidiennement. Cette unité emploie quelque 152 travailleurs, dont 17
temporaires qui vont être touchés par un arrêt de travail de près de quatre
mois, le temps prévu pour les travaux d'installation d'un nouvel équipement de
production, avant qu'ils ne soient réintégrés de nouveau dans leur poste de
travail. Cette décision a été notifiée au wali de la wilaya et à toutes les autorités concernées », affirme le même
responsable.