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TENES: Des retards et des entreprises sur une liste noire

par Bencherki Otsmane

Le wali M. Aboubakr Essedik Boucetta était mercredi dans la daïra de Ténès, où il a inspecté les différents projets en cours de réalisation et des sites devant abriter de nouvelles structures socioéconomiques.

La première halte du wali et de la délégation qui l'accompagnait a été au VSA (Village Socialiste Agricole) de Bouhallou dépendant de la commune de Sidi-Akkacha où il a inspecté les travaux de réalisation de 60 logements (LPP), ainsi que le raccordement en gaz naturel des populations locales. A Sidi-Akkacha, c'est le centre de santé qui sera en premier lieu visité. Les élus locaux ont tenu à montrer au wali l'état de dégradation avancée de cette structure sanitaire et ont émis le vœu de voir l'inscription d'une opération de réalisation d'une polyclinique pour l'année 2016.

A ce sujet, le wali a donné son accord du moment, dira-t-il, que «le foncier existe pour accueillir une telle structure ». Poursuivant sa visite, le wali s'est rendu sur le chantier où 330 logements publics locatifs (LPL) sont en voie de construction. Sur place, il s'est enquis sur les raisons du retard constaté dans la livraison de cet ensemble de logements dont les travaux ont été lancés en juin 2012. Il faut noter que ce projet a été scindé en cinq lots de 70, 60,40, 60, et 100 logements chacun pour une autorisation de programme de plus 694 millions de dinars. Le wali a indiqué à l'adresse des responsables du projet « ne pas comprendre pourquoi le délai pour la construction de 60 logements ou de 100 soit identique (18 mois), alors que la consistance des logements est la même ». Le wali fera remarquer à ce sujet que « plus le délai est long et plus c'est à l'avantage des bureaux d'étude qui sont rémunérés en fonction de la période de réalisation de tout projet ». Excédé par les retards enregistrés dans la réception des logements, le wali a tout simplement ordonné aux responsables chargés du dossier de résilier les contrats avec les entreprises défaillantes avec leur inscription sur une « liste noire» (sous-entendu que ces dernières ne seront plus retenues à l'avenir dans les soumissions des marchés). A Ténès, le wali s'est rendu au niveau du nouveau pont qui relie les deux rives de la ville. Cet ouvrage d'art qui est presque achevé (à 99%), enjambant l'oued Allala sur une longueur de 105,5 m sur 11,8 m, a nécessité une enveloppe financière de plus de 484 millions de dinars.

Il convient de signaler que cet imposant ouvrage d'art vient en remplacement de l'actuel pont réalisé durant l'époque coloniale, qui date de 1928. Ce dernier a subi plusieurs dégradations dues aux inondations annuelles et de l'important trafic. Quant à la salle de cinéma de la ville de Ténès, qui bénéficie actuellement des travaux de rénovation et d'équipement pour un montant de plus de 67 millions de dinars, M. Aboubakr Essedik Boucetta a insisté auprès du chef du projet sur la qualité des travaux et sur le respect des délais d'exécution.

Non loin de cet édifice culturel, la délégation conduite par le wali a visité les travaux de réalisation d'une salle omnisports et deux pistes d'athlétisme. La réception de cette installation sportive qui aura coûté à l'Etat près de 9 millions de dinars est prévue pour le mois d'avril prochain.

Dans la banlieue ouest de la ville de Ténès, précisément à Chaarer, il était question de l'inspection de travaux relatifs à la réalisation d'un institut de musique et d'une salle omnisports. Cette visite a permis aussi au wali de se rendre à l'hôpital neuropsychiatrique de Chaarer pour s'enquérir du fonctionnement de cet établissement inauguré en 2012 mais faute de personnel qualifié et d'équipements adéquats, il demeure sous-exploité. Des instructions fermes ont été données pour remédier à la situation, notamment par le recrutement de personnel qualifié. Vers les coups de 16 heures, le cortège officiel s'est dirigé vers la commune côtière de Sidi-Abderahmene. Accompagné du maire, le wali s'est rendu tout d'abord sur le site où les travaux sont en cours pour la réalisation d'un Centre d'enfouissement technique (CET). Cette infrastructure d'une superficie de quatre hectares, d'une capacité de traitement de 100 tonnes/jour, dotée d'une autorisation de programme de 250 millions de dinars devra réceptionner, une fois les travaux achevés, les déchets ménagers de cinq communes, en l'occurrence Ténès , Sidi-Akkacha, Bouzghaia, Sidi-Abderahmene et enfin Abou El Hassan. La durée d'exploitation pour le 1er casier est de 10 ans. Toujours au niveau de cette localité côtière, la délégation de l'exécutif de la wilaya s'est rendue au siège de la nouvelle mairie réalisée pour un montant de plus de 56 millions de dinars, pour s'enquérir du fonctionnement des différents services, notamment l'état civil, particulièrement à la veille du lancement officiel de la délivrance de la carte biométrique par les communes, puis à trois chantiers, l'un pour la construction d'une maison de jeunes, le deuxième pour un CSP (Centre sportif de proximité), et enfin le dernier, celui d'un centre de santé. A noter également que la commune de Sidi-Abderahmene a bénéficié d'un programme d'alimentation en gaz naturel.

A ce sujet, on apprendra de la chargée de communication de la SDO (Société de Distribution Ouest- Ex-Sonelgaz) que les travaux débuteront le 10 janvier de cette année pour un délai contractuel de 8 mois. 821.606 millions de dinars ont été consacrés à ce projet. Par ailleurs, il faut souligner que cette visite a été l'occasion pour le wali de répondre directement aux préoccupations des citoyens en matière d'habitat, de santé, de routes, d'infrastructures sportives, etc.