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La grève de Sonelgaz annulée

par R.N.

La Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) a annoncé, jeudi dans un communiqué, sa décision de «retirer» le préavis de grève, après la réunion tenue le même jour pour la mise en œuvre de l'Accord collectif. «Tenant compte de la réunion exécutive fédérale tenue mercredi et suite à l'intervention du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens auprès du Premier ministre, la direction générale de Sonelgaz et le secrétariat général de la FNTIEG se sont réunis jeudi au siège social de Sonelgaz à Alger, à l'effet de la mise en œuvre de l'Accord collectif N° 01/2015", indique le communiqué. A ce titre, la fédération «salue la décision du Premier ministre qui conforte la culture du dialogue social et de ce fait prend la décision du retrait du préavis de grève», précise la même source. Les parties se sont «félicitées des résultats obtenus qui sauvegardent la sérénité du climat au sein des sociétés du groupe Sonelgaz sans perturbations du service public», relève-t-on de même source.

De son côté, le ministère de l'Energie a démenti, jeudi, avoir annulé l'attribution de la prime de départ à la retraite au profit des travailleurs du groupe Sonelgaz, affirmant avoir plutôt émis des réserves uniquement sur le versement de cette prime «avant le départ effectif en retraite» de l'agent. Certains organes de presse ont annoncé un mouvement de grève à l'initiative de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (Fntieg) en réaction, selon eux, à l'annulation par le ministère de l'Energie d'un accord conclu entre la holding Sonelgaz et cette fédération. Les informations publiées par certains organes de presse indiquent que l'annulation dudit accord conduirait notamment à l'annulation de la prime de départ à la retraite, à la non-régularisation de 8.000 travailleurs universitaires et à la non-validation des avantages accordés aux enfants des chouhada. A ce propos, le ministère a indiqué, jeudi dans un communiqué, que lors de l'audience accordée, en novembre dernier, par le ministre de l'Energie, Salah Khebri, au secrétaire général de la Fntieg accompagné de ses collaborateurs, le SG de cette fédération avait justifié le versement de la prime de départ à la retraite et ce, avant le départ effectif en retraite des travailleurs atteignant 60 ans et maintenus en activité, «par la nécessité de retenir le personnel technique d'exploitation des ouvrages en vue d'assurer notamment la formation de la relève». «Le ministre, tout en confirmant qu'il n'a jamais remis en cause l'attribution de la prime de départ à la retraite qui reste un acquis des travailleurs, a soulevé la problématique du versement d'une prime de départ à la retraite à un personnel ne partant pas en retraite, tel que retenu dans l'accord conclu entre Sonelgaz et la fédération», note le communiqué. D'autre part, précise le ministère, «il a été constaté que le personnel concerné par le versement de cette prime est constitué, en majorité, de personnel d'exécution et de cadres moyens, assurant des fonctions de soutien (notamment des chauffeurs, manoeuvres...), ce qui ne répond nullement aux raisons invoquées par la fédération». S'agissant de l'information publiée par la presse et relative à la régularisation de la situation administrative de 8.000 travailleurs universitaires, le ministère précise «qu'il ne s'est jamais opposé à ladite régularisation et a même encouragé la promotion de la formation de la ressource humaine dans toutes les entreprises du secteur». Concernant, d'autre part, le point lié aux avantages accordés aux enfants de chouhada, la même source assure que cela «n'a jamais fait l'objet d'objection ou de réserves du ministère». Par ailleurs, le ministère «confirme que Sonelgaz vit une situation financière très sensible et que l'Etat l'a toujours accompagnée (accès à des prêts bonifiés, rachat de la dette par le Trésor public...)». Cependant, ajoute-t-il, «Sonelgaz doit, de son côté, rationaliser ses dépenses, durant cette situation difficile, à travers la rationalisation des moyens, l'optimisation de son organisation par la réduction du nombre de ses filiales (42 actuellement), la diminution du taux de pertes d'électricité et l'amélioration du taux de recouvrement de ses créances».