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Au lendemain de la protestation des exclus du relogement : Une commission de daïra, à Mediouni et El Hamri

par D. B.

Une commission de daïra est à pied d'œuvre, depuis hier, dans les quartiers de Mediouni et El Hamri, pour un nouveau constat des habitations des familles ayant déposé des recours et d'autres familles exclues de l'opération du relogement.

L'envoi de cette commission, intervient, au lendemain de la protestation de dizaines de familles qui avaient bloqué la circulation automobile et celle du tramway, durant toute la matinée. La commission a sillonné, une grande partie des artères des quartiers susités, en compagnie des représentants des familles concernées. Un rapport détaillé sera établi et adressé au wali d'Oran, en perspective d'un éventuel relogement. Selon des habitants du quartier, une délégation des familles protestataires a été reçue, le jour même de la protestation, par le secrétaire général de la wilaya qui les a assurés qu'une commission sera diligentée dans ces deux quartiers, pour un constat de visu des familles qui n'ont pas été relogées. « Des représentants de chaque quartier accompagneront la commission, lors de ses constats », a indiqué un des habitants de Mediouni. Signalons que dans la matinée du dimanche, des dizaines de familles exclues des opérations de relogement, avaient bloqué la circulation, à l'intersection de l'avenue Mekki Khelifa et du boulevard de l'ANP. Idem pour le tramway qui a dû cesser de desservir les stations avoisinantes. Parmi les protestataires ,il y avait les familles exclues ayant déposé des recours et d'autres détentrices de pré-affectations qui attendent, toujours, d'être relogées.

Le 23 décembre, quelque 1.430 familles, résidant dans des habitations vétustes et menaçant ruine, des quartiers populaires d'El Hamri et Ghoualem (Mediouni) d'Oran, ont été relogées, dans des logements sociaux locatifs neufs, dans la localité d'El Menzeh (ex Canastel).

Toutefois, ce relogement a été suivi d'un large mouvement de contestation puisque des dizaines de familles se sont rassemblées devant le siège du secteur urbain d'El Harmi, pour dénoncer qu'ils sont, également, détenteurs de ces décisions mais n'ont pas été relogées. Les contestataires, dont certains avaient des documents à la main, voulaient, à tout prix, rencontrer les responsables du secteur pour leur exposer leur cas. Il y a lieu de signaler que dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, une commission de daïra, composée de plusieurs services, a sillonné, durant le mois de novembre dernier, différents quartiers de la ville, durant plus d'une vingtaine de jours pour le recensement et de la mise à jour du fichier des familles habitant des immeubles classés ?rouge'.

Selon des sources proches de la commission, ce recensement sera suivi d'une opération concernant des familles habitant des terrasses notamment celles qui ont transformé des buanderies en logements en perspective d'un éventuel relogement. Ce recensement des habitants des terrasses intervient, après une première opération qui avait ciblé des familles qui squattent les terrasses e les buanderies des 200 immeubles inscrits dans le programme de réhabilitation du vieux bâti à Oran. Ces vieilles bâtisses, construites, durant la période coloniale, se situent sur les grandes artères du centre-ville notamment, les rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, les Aurès et les boulevards Khedim Mustapha (ex-Stalingrad), à Sid El Houari, et Maâta Mohamed El Habib.