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La location en
seconde main et la vente de logements sociaux sont devenues préoccupantes, a
indiqué hier dimanche le directeur général du logement au ministère de
l'Habitat, M. Kamel Nasri.
Il a expliqué dans un entretien à la radio nationale que «les prix du marché
locatif peuvent descendre de 30%» après la réception et la distribution de
logements sociaux et promotionnels, dans la mesure où «le parc national du
logement s'est amélioré». Pour autant, la sous-location ou la location en
seconde main ainsi que la vente sont devenues «un gros
problème», estime-t-il, relevant que « le logement social doit être occupé par
celui qui a le contrat de location».
Dans les faits, les bénéficiaires de logements sociaux gérés par les OPGI louent leur logement, et celui-ci est même loué une seconde fois ou vendu à une tierce personne. «La location en deuxième main et la vente de logements sociaux concernent plus de 100.000 cas», révèle M. Nasri, qui a souligné que le ministère «a proposé des solutions au gouvernement sur ce dossier». «Nous sommes en train de voir comment traiter ce dossier», a-t-il ajouté, citant notamment la solution de la cession de ces logements sociaux à leurs bénéficiaires. «Mais, on va voir comment gérer ce phénomène de la sous-location de logements sociaux. C'est immoral et inacceptable», a relevé M. Nasri. Il a par contre affirmé qu'il n'y aura pas de hausse des prix de la location des logements OPGI. Au mois de juillet dernier, le ministère de l'Habitat avait annoncé que les propriétaires de logements OPGI peuvent faire une demande d'achat, qui sera facilitée au maximum et à coût abordable. Le parc national de logements concernés par cette opération est de 500.000 logements, selon le ministre du secteur, M. Abdelmadjid Tebboune, selon lequel la vente de logements sociaux ne va pas au rythme souhaité, mais «lentement». «C'est le 4ème décret pour réglementer une vente qui va lentement », a-t-il observé. Le nouveau décret portant cession des biens de l'Etat «consiste en un raccourcissement de la procédure de cession », car contrairement à l'ancienne procédure où le chef de daïra et d'autres intervenants alourdissaient la procédure de cession, dorénavant il n'y a, dans cette opération, que les Domaines et l'OPGI. Par ailleurs, en matière de lancement de projets d'habitat en 2015, le bilan fait état, selon M. Nasri, de la mise en chantier au 15 décembre dernier de 208.000 logements neufs tous types confondus, dont les logements LSP, que les bénéficiaires «ont attendus longtemps. En 2016, ce programme sera soutenu et renforcé». 273.000 LOGEMENTS RECEPTIONNES EN 2015 Au 15 décembre dernier, le ministère a reçu «273.000 logements de différents formules», a expliqué par ailleurs le directeur général du logement au ministère de l'Habitat, qui précise que le taux de réalisation est de 91%. Parmi ces logements réceptionnés, il y a 203.000 du programme social, 27.000 logements LSP et LPA, 142.000 logements ruraux et seulement 780 pour le programme location-vente (AADL). «On espérait faire mieux», a commenté M. Nasri qui a indiqué d'autre part que le gouvernement est en train d'examiner la possibilité d'étendre la formule du logement rural dans les zones du nord du pays, admettant qu'il y a un retard énorme dans la formule du logement rural. Car ce programme «a une grande importance sociale et économique, puisqu'il permet de fixer les populations et lutter contre l'exode rural». Actuellement, il y a quelque 330.000 demandes pour le logement rural, «et nous sommes en train de voir comment élargir cette formule aux régions du Nord où il y a un foncier suffisant. L'étude est en cours et on va proposer un texte réglementaire pour élargir ce type de logement aux régions du nord du pays», a-t-il dit. Selon lui, cette formule sera prête au 1er trimestre 2016. Sur l'éradication des bidonvilles, il est revenu sur l'enquête demandée en 2007 par le gouvernement pour lutter contre le phénomène de l'habitat précaire. « A cette époque, nous avons recensé, a-t-il dit, 380.000 bidonvilles et ensembles d'habitats précaires. Donc, le gouvernement a décidé de construire 381.000 logements pour la résorption de l'habitat précaire. Actuellement, 172.000 familles ont été relogées», a expliqué M. Nasri qui a poursuivi en indiquant que «les opérations se poursuivent et en janvier prochain, on aura terminé le programme dans la ville d'Alger qui sera dépourvue de bidonvilles». Enfin, sur le taux d'occupation des logements, M. Nasri a expliqué que «notre objectif est d'arriver à 5 personnes par logement. On est en train de faire descendre le taux d'occupation du logement de 7 personnes à moins de cinq personnes. Quand on y arrivera, on peut dire que nous avons résolu la crise du logement» en Algérie, où le parc actuel est de 8,25 millions de logements. |
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