Les invalides et les retraités de l'ANP se sont rassemblés hier devant le
siège de l'Office de promotion et de gestion immobilière OPGI d'Oran pour
réclamer leurs logements sociaux, tel que prévu par les correspondances qui
leur ont été adressées depuis 2011, par la direction de l'Action sociale de la
2ème région militaire.
«Nous avons établi deux listes de
demandeurs de logements dont une englobe 425 retraités alors que la seconde
concerne 69 invalides, soit un total de 494 demandeurs», ont indiqué hier les
contestataires. Deux autres correspondances ont été également adressées aux
concernés, notamment en 2012, et la dernière en avril 2015. Les familles
convoquées étaient invitées à se rapprocher de l'OPGI
pour déposer leurs dossiers et bénéficier de logements sociaux. Selon les
protestataires, ces correspondances ont été signées par le ministère de tutelle
et celui de l'Habitat. Ainsi et conformément aux directives données, des
dossiers ont été constitués et déposés au niveau de l'office. Depuis, aucune
suite n'a été donnée et les 494 familles n'ont toujours pas eu leurs logements.
Un véritable calvaire pour des dizaines de familles dont certains occupent des
logements de fonction et feront l'objet d'expulsion avant la fin de l'année,
explique-t-on. Toutes les démarches entreprises pour trouver un écho favorable
sont restées sans suite, ajoute-t-on. Hier, les familles ont revendiqué leurs
droits au logement et ont précisé que l'attente a trop duré alors qu'ils sont
détenteurs de correspondances officielles attestant qu'ils sont bénéficiaires
de logements. Face au mutisme des responsables, trois délégués ont été désignés
afin de rencontrer le directeur de l'OPGI d'Oran. Les
conclusions de cette rencontre s'avèrent positives, selon nos interlocuteurs,
puisque des promesses leur ont été données par le responsable de l'office pour
régulariser leur situation. «Le DG de l'office nous a assuré qu'une réunion
sera tenue ce jeudi avec le wali d'Oran et l'ensemble des chefs de daïra, en
plus des représentants de l'Action sociale de la 2ème région militaire pour
trouver des solutions au problème qui perdure depuis quatre ans». Les
contestataires lancent un appel pressant au wali d'Oran pour que des solutions
concrètes soient apportées afin de prendre en charge leurs doléances.