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Le danois Novo Nordisk, leader mondial dans le traitement du diabète, est
très offensif sur le marché algérien. Mercredi dernier, il a présenté aux
autorités algériennes un nouveau projet de production de traitement de la
maladie. Le projet consiste en une usine d'assemblage et de conditionnement de
stylos d'insuline. Le projet a été présenté au ministre de l'Industrie et des
Mines Abdeslam Bouchouareb
par le représentant du groupe en Afrique, Jean-Paul Digy.
Selon la délégation de Novo Nordisk, il s'agit d'une ligne d'assemblage de stylos totalement intégrée dans laquelle sera réalisé le maximum d'opérations dans l'industrialisation du produit. Cette unité de fabrication de stylos d'insuline sera alimentée en cartouches à partir de l'usine de Constantine et est identique à celle dont dispose le groupe pharmaceutique au Danemark. L'entrée en production commerciale de cette usine est prévue début 2018 et sera complémentaire au premier projet de fabrication de cartouches d'insuline, actuellement en phase de réalisation à Constantine. C'est un projet en partenariat avec Saïdal. La pose de la première pierre de cette usine d'insuline, la plus grande d'Afrique, a été faite le 20 août dernier à Constantine. Cette usine d'insuline de Constantine, la seconde du groupe après celle de Tizi Ouzou à Oued Aissi, doit couvrir la demande nationale en insuline estimée à plus de deux millions de flacons par an. Au début, l'usine produira 10% d'insuline classique avant de passer à la fabrication de l'insuline moderne en 2016. La rénovation de cette usine a coûté déjà à Novo Nordisk quatre millions d'euros, selon Jean-Paul Digy, cité par la presse, qui ajoute qu'avec l'investissement dans l'usine du stylo injectable, « on en est entre 40 et 45 millions d'euros ». L'unité de production d'insuline de Constantine devrait permettre la réduction de 20 à 30% la facture des importations d'insuline. Par ailleurs, le groupe pharmaceutique danois a lancé à l'automne dernier l'extension de son usine d'Oued Aissi qui sera opérationnelle en 2016 et produira 1 milliard de comprimés contre 600 millions actuellement. « Une première enveloppe de 10 millions d'euros a d'ores et déjà été dégagée pour pouvoir lancer les travaux d'extension de cette usine dans les meilleurs délais », avait déclaré Jean-Paul Digy lors d'une conférence de presse. Les capacités de production envisagées pour les deux antidiabétiques fabriqués dans cette usine garantiront la couverture du marché national ainsi que l'export », a-t-il ajouté avant d'annoncer que Novo Nordisk envisage également, dans le cadre du partenariat avec Saïdal, de produire de l'insuline conventionnelle en flacons et l'insuline moderne en cartouches à travers la mise en place d'une ligne d'assemblage de stylos pré-remplis pour insuline de dernière génération. L'Algérie représente 12% du portefeuille de production de Novo Nordisk et ce chiffre atteindra 25% prochainement. L'usine de Oued Aissi, unique unité de production de forme sèche d'antidiabétiques oraux du groupe Novo Nordisk dans le monde, produit de la metformine et de la novoformine pour répondre aux besoins du marché algérien et a des capacités d'exportation sur d'autres marchés. L'Algérie compte un peu plus de trois millions de diabétiques, dont plus de 800.000 insulinodépendants. La facture des importations d'insuline variait dans les années 2005-2010 entre 15 à 20 millions de dollars annuellement, avant qu'elle ne soit réduite grâce à sa fabrication en Algérie par Saïdal en partenariat avec Novo Nordisk. |
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