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Sans
nul doute que la décision prise par la direction du Front des forces
socialistes approuvée par la famille du défunt Hocine Aït
Ahmed d'organiser à ce dernier des funérailles nationales mais populaires dans
son village natal où il a émis le vœu de reposer pour l'éternité est celle qui
convient pour cette personnalité hors norme du mouvement national et du combat
pour la démocratie, lequel lui a valu de rompre avec le système politique mis
en place au sortir de la guerre d'indépendance et dont le régime en place est
le continuateur.
Des funérailles nationales officielles dont les gens de ce dernier auraient été bien évidemment les ordonnateurs ne pouvaient que tourner à l'opération de récupération à leur profit de l'émotion réelle que suscite la disparition du défunt parmi la population. Certes, il serait mal venu sous prétexte que les funérailles d'Aït Ahmed vont être populaires que les autorités officielles soient empêchées d'y prendre part. A elles également de comprendre que la famille du défunt, la direction et les militants de son parti et tous les citoyens qui se rendront à son village natal pour lui rendre l'ultime hommage ne veuillent pas entendre leurs représentants déclamer des oraisons funèbres dont les éloges sonneront faux parce que venant de tenants du régime qui ne lui trouvent de grandeur et de qualité qu'une fois disparu. Le FFS et ses militants auront à l'occasion des funérailles de leur leader et inspirateur défunt l'occasion de vérifier qu'il n'a pas été perçu en tant que tel seulement par la majorité des Algériens. Puissent-ils démontrer à celle-ci qu'ils seront dans la fidélité aux valeurs et principes pour lesquels il s'est battu sans trahison ni renoncement et lui valent de sa part le respect et la reconnaissance quasi unanimes. Les combats que le défunt a menés pour que le FFS existe et soit creuset d'où émanent une race de militants qui n'ambitionne pas d'accéder au pouvoir pour ce qu'il lui procurerait d'avantages et privilèges mais pour apporter à l'Algérie l'alternative au régime qu'elle subit, ne méritent pas que son parti sombre dans la discorde que génèrent les conflits de personnes. Une perspective que guettent en l'espérant secrètement tous ceux que l'intransigeante fidélité d'Aït Ahmed aux valeurs de la démocratie et à l'honnêteté à laquelle il faut astreindre la pratique politique a dérangés ou contrariés à un moment ou à un autre. La grande communion patriotique à laquelle donneront lieu les funérailles nationales et populaires de « Da L'Hocine » fait obligation future au FFS d'être dans la continuité de la stature particulière à laquelle le défunt l'a hissé. Le refus de la récupération officielle que le FFS a manifesté est signe qu'il reste dans la ligne que son leader disparu lui a tracée. |
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