La commission d'assainissement du
foncier a livré ses premiers résultats. Plusieurs assiettes du foncier
industriel, attribuées à 25 « investisseurs » et non exploitées dans des zones
d'activités, ont été récupérées dans le cadre de cette opération menée par les
services compétents de la
wilaya de Chlef. Des décisions d'annulation d'attribution de
ces assiettes non exploitées devraient être prononcées conformément à la
réglementation en vigueur. Ces assiettes récupérées, qui étaient
reversées dans le foncier industriel de la wilaya, feront l'objet d'attribution à d'autres
opérateurs répondant aux critères en matière d'investissements. Des conditions
indispensables pour éviter que des assiettes soient attribuées pour des projets
qui ne verront jamais le jour. Les structures compétentes doivent s'assurer
aussi que l'investisseur dispose de moyens financiers nécessaires pour
concrétiser son projet socioéconomique. Il faut souligner que cette opération
d'assainissement intervient après les instructions du ministre de l'Intérieur
et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, qui a indiqué récemment qu'« il
était temps de récupérer tout le foncier octroyé par l'Etat dans le cadre de la concession, dont les
projets prévus ne sont toujours pas lancés, en vue de l'attribuer aux vrais
investisseurs ». Le wali de Chlef, M. Aboubakr Essedik Boucetta, l'a plusieurs
fois répété, « les nouvelles orientations gouvernementales visent à encourager et à faciliter la volonté d'investir dans
les secteurs de l'industrie, l'agriculture, le tourisme et les services ». Pour
cela, «toutes les facilités seront accordées à ceux ou celles qui s'engagent à
investir réellement dans les différents projets». On saura que l'administration
du comité d'assistance à la
localisation et à la promotion de l'investissement et de la régulation foncière
(Calpiref) a lancé plusieurs mises en demeure à
l'adresse des investisseurs n'ayant pas démarré leurs projets dont certains
datant depuis 1994.
La confection du cahier des
charges a été revue de telle sorte que l'investisseur doit obligatoirement entamer
les travaux relatifs à son projet dans un délai de trois mois contre six mois
auparavant. Par ailleurs, selon une source de la wilaya, 37 nouveaux investisseurs
se sont manifestés depuis le début de l'année. Parmi les projets retenus
figurent la réalisation
d'une école paramédicale à Chorfa (banlieue
de Chlef), une briqueterie, une unité de montage de tracteurs et d'équipements
agricoles, la
réalisation d'une usine de construction de pylônes électriques.