Les quatre décès
enregistrés ces derniers jours à Tébessa (sur 11 cas hospitalisés) ont été
provoqués par « une grippe saisonnière aigue et tout ce qui se dit ici et là à
propos du coronavirus ou de la grippe aviaire qui
seraient à l'origine de ces décès n'est que rumeur qui n'a aucun fondement », a
insisté à dire le ministre de la
Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek
Boudiaf, lors de son passage, hier, à la radio nationale. Les analyses
effectuées par l'Institut Pasteur d'Algérie, à la suite des cas de décès
survenus dernièrement à Tébessa, ont révélé la présence d'un virus « grippal
saisonnier », a encore indiqué M. A. Boudiaf. Non sans souligner que des cas de
décès de malades touchés par la grippe saisonnière ont été enregistrés en
Europe. Tout en rappelant dans ce sillage que l'Algérie a lancé sur le marché
quelque 2,5 millions de doses de vaccin antigrippal et que ses services ont
mené de vastes actions de sensibilisation auprès de la population, notamment
les personnes vulnérables atteintes de maladies chroniques, les femmes
enceintes et ceux ayant atteint un âge avancé, pour les amener à recourir à ce
vaccin. Notons à ce propos que la campagne de vaccination antigrippale
saisonnière est « toujours en vigueur jusqu'à la fin de la saison hivernale »
et que le vaccin en question est disponible dans les établissements publics de
santé où il est administré gratuitement, ainsi que dans les officines privées
où il est « remboursable par la sécurité sociale pour les assurés sociaux ». M.
Boudiaf a réitéré son appel en direction des professionnels de la santé ainsi
que les médias à « relayer une information basée sur des données scientifiques
et à éviter de faire des spéculations sans fondements ni preuves scientifiques
». « Il n'est pas du tout recommandé de semer la peur au sein des populations
», a-t-il considéré, soulignant dans ce contexte qu'aucun cas de grippe
saisonnière aigue n'a été signalé ces trois derniers jours. L'amélioration de
la situation est bien réelle si l'on se fie, aussi, aux informations fournies
par le CHUC, où six malades évacués de Tébessa y séjournent, et qui se
trouveraient en voie de rétablissement. Par ailleurs, l'invité de la radio
indiquera que le problème du traitement des malades du cancer par radiothérapie
sera totalement réglé durant le premier trimestre de l'année 2016. A ce propos, le
ministre affirmera que « le plan national de lutte contre le cancer, dont le
suivi et l'exécution ont été confiés au professeur Messaoud
Zitouni, a été accompli à hauteur de 50% ». « Les
rendez-vous sont donnés dans la semaine et les malades sont soignés à l'aide
des dernières découvertes des recherches scientifiques et de traitement médical
dans ce domaine », soulignera encore le ministre à ce propos. Sur un autre
plan, M. Boudiaf reconnaîtra que le système de santé souffre d'une défaillance,
notamment en matière de carte sanitaire. « Il n'existe actuellement aucune
complémentarité entre les grands Centres hospitalo-universitaires et
établissements de santé de proximité. Il est de ce point de vue, donc, très
utile de revoir cette carte sanitaire afin d'atténuer la pression sur les CHU
en rendant leurs rôles aux établissements de santé de proximité », a lancé M.
Boudiaf, tout en relevant l'importance de la création d'un réseau de contact
entre le secteur privé et le secteur public. Tout un chantier qui attend une
sérieuse attention de la part de tous les professionnels du secteur de la Santé.