A l'ouverture de
la réunion hebdomadaire du conseil de wilaya, le secrétaire général de la
wilaya de Constantine, M. Abdelkhalek Sayouda, a déploré devant l'assistance formée par les
directeurs de l'exécutif, les présidents d'APC et les
chefs de dairate de la wilaya ainsi que des
représentants d'entreprises comme la Sonelgaz, la Seaco
et Algérie Télécom, invités aussi à participer à cette réunion, la faible
consommation des crédits alloués aux projets inscrits dans les différents
secteurs et aux collectivités locales pour ce qui concerne les plans communaux
de développement (PCD). « A la date du 20 décembre 2015, dit-il, la
consommation des crédits alloués aux directions exécutives n'a atteint que 20,11%.
Et c'est très peu. Pour les PCD des communes, elle n'a atteint que le chiffre
insignifiant de 14%. Ce qui est, en fait, insignifiant. Par conséquent,
signale-t-il, le ministère de tutelle a sanctionné notre wilaya en la privant
de 40% des projets que nous demanderions au titre de l'année 2016 ». Faisant un
tour d'horizon des communes qui n'ont pas encore épuisé leurs programmes PCD et
qui doivent justifier les dépenses effectuées, le SG constatera que c'est plus
de la moitié des 12 communes de la wilaya qui sont concernées. Et à la question
posée de savoir où en sont les dossiers en question, les responsables répondent
couramment qu'ils sont « en cours ». Ce terme a agacé le SG qui a averti qu'il
ne veut plus l'entendre, qu'il faut le bannir. « Il y a plus de trois mois que
nous avons demandé ces dossiers, est-il intervenu encore, et ils sont toujours
« en cours ». Aujourd'hui même, au ministère de tutelle, ils vont se réunir
pour faire le point et nous risquons d'être taxés de laxisme; nous n'allons pas
éviter un rappel à l'ordre », a indiqué M. Sayouda.
En ce qui concerne les présidents des APC, le wali, M. Hocine Ouadah, qui est intervenu par la suite, s'est élevé, lui
aussi, contre l'attitude de certains maires qui, « pour acheter deux
micro-ordinateurs, on m'écrit pour me demander une dérogation afin d'effectuer
cet achat », a-t-il dit. Et d'ajouter en faisant savoir aux maires que le
décret portant code des marchés publics est entré en vigueur tout juste hier,
21 décembre 2015 et il accorde la prérogative au président de l'APC de passer des marchés de gré à gré si cette procédure
est légalement justifiée. « Et si le maire constate que le gré à gré n'est pas
justifié, il aura tout le loisir de déclencher la procédure réglementaire, à
savoir la consultation publique », a-t-il indiqué, non sans avoir attiré
l'attention des élus sur le fait que chaque P/APC reste comptable devant la loi
de l'utilisation de cette procédure de gré à gré.
La réunion du
conseil de wilaya s'est poursuivie par l'étude de la situation des pôles
urbains d'Aïn Abid, Aïn Nahas et Retba
dans la commune de Didouche Mourad, dossiers qui ont
été passés ensuite au crible. Et à ce titre, les comptes rendus et les exposés
faits par les responsables concernés que sont les directeurs de l'exécutif et
les représentants des collectivités locales, maires et chefs de dairate, les représentants des entreprises que nous avons
citées ont été entendus et leurs déclarations respectives confrontées les unes
aux autres. Et la même procédure a été appliquée quant à l'étude des projets
inscrits pour l'adduction aux réseaux divers du gaz, de l'électricité et d'AEP. Et au fur et à mesure des exposés et des débats qui
ont suivi, le wali interviendra pour donner les
orientations à suivre. Et le point sur lequel il a beaucoup insisté est celui
du respect des délais.