Les habitants du quartier Bahi Amar dans la commune d'Es-Sénia
ont, encore une fois, exprimé leur mécontentement quant aux travaux effectués
par les gestionnaires des différents réseaux. Selon une lettre adressée par un
groupe d'habitants à notre rédaction, « le boulevard Bahi
Amar d'Es-Sénia vient
d'être goudronné après plus de 15 jours de désagréments causés par ces travaux.
Juste après, soit le dimanche 20 décembre, une équipe de la Société des eaux et de
l'assainissement d'Oran est arrivée le matin et a commencé à effectuer des
travaux alors que la pose du tapis bitumineux venait à peine d'être achevée et
ce, non loin de la mosquée. Les habitants se demandent pourquoi ces travaux
n'ont pas été faits avant le goudronnage ? » Dans leur correspondance, les
habitants avaient même menacé d'organiser un sit-in devant le siège de la
mairie. Contactée à ce sujet, la
SEOR a tenu à préciser que ses équipes sont intervenues, ce
jour-là, suite à une importante fuite signalée par les habitants. « La fuite,
sur une profondeur d'un mètre et demi, a été réparée et les équipes ont posé le
tuf lundi et ont compacté cette partie endommagée lors des travaux ». Les
autres opérations de remise en état de la chaussée ont été effectuées hier
(NDLR : mardi), selon la même source. Il y a lieu de signaler que les
incessantes interventions des gestionnaires des différents réseaux, souvent
après les travaux de bitumage, sont à l'origine des crevasses et des
nids-de-poule dans plusieurs quartiers. Une situation péniblement ressentie par
les automobilistes qui, de peur d'endommager leurs véhicules, sont obligés de
faire tout le temps des manœuvres, parfois dangereuses, et de bien «négocier»
les nids-de-poule afin d'éviter d'éventuels accidents. Aussi, aux moindres
gouttes de pluie, ces quartiers se transforment en vrai lac. A Oran, pas un
seul quartier ou cité n'échappe, désormais, à la dégradation continuelle de
parcelles entières de l'asphalte qui se trouve dans un piteux état. Au jour
d'aujourd'hui, il est difficile de citer l'ensemble des axes routiers touchés
par la dégradation, lorsqu'on sait que presque aucun tronçon de la ville n'est
épargné. Des opérations de revêtement sont à chaque occasion et sans motif réel programmées. Malheureusement, ces opérations
successives de réfection de la voirie à coups de milliards n'arrivent pas à donner
les résultats tant espérés et les Oranais se plaignent toujours de l'état
dégradé de la chaussée. Première cause de cette situation, les travaux
effectués par les différentes entreprises chargées des réseaux en raison de la
multiplication des chantiers de pose de canalisations et de réseaux divers, de
travaux sur les chaussées et leurs dépendances.