La JSK, en bute à une crise de résultats, semble s'éclipser et rentrer dans les
rangs. Vainqueur de cinq Coupes d'Algérie, le grand club du Djurdjura vient
d'être éliminé au premier tour national face au RCR au grand dam de ses fans.
En championnat, les camarades de Doukha sont à la
peine en pointant à une peu reluisante huitième place à trois longueurs
seulement des deux potentiels relégables, le CSC et
l'ASMO, avec l'une des plus faibles attaques du
groupe. Certes, toutes les grandes équipes passent par une période de
transition mais celle de la JSK
commence à durer. C'est là, l'amère réalité du terrain. Les raisons sont
multiples. A commencer par l'instabilité de l'encadrement technique. La JSK a consommé depuis 2013 la
bagatelle de sept techniciens, de Azzeddine Aït Djoudi à Dominique Bijotat en passant par les Hugo Broos,
François Ciccolini, Jean-Guy Wallemme
et Karouf. Des erreurs ont été également commises
dans le recrutement des joueurs. Ne joue pas qui veut à la JSK, ce qui signifie que le
recrutement devait obligatoirement répondre à un certain nombre de critères
comme par exemple la philosophie et le prestige du club. Là, nous doutons que
cette opération soit avalisée par les différents staffs techniques et dans ce
cas, cela se répercute inévitablement sur l'équilibre de l'équipe. A chaque
fois, le recrutement s'avère comme un fiasco, mais personne ne veut retenir la
leçon. Où sont passés les Madi (NAHD), Aouedj (MCO), Chibane (JSMC), Merbah (JSS), Bezouine (Franco-Algérien), Delhoum (ESS), Meguehout (CRB), Benamara (USMA),
Si Ammar (MOC), Khiat
(USC), le Mauritanien Moulay Ahmed Khalil, Youcef Khodja (USC), Kerkar (Irakien) et
les autres. Cette saison également, l'arrivée de certains éléments a suscité
bien des interrogations. Pour l'actuelle saison, la JS Kabylie s'est
préparée avec l'ambition de revenir aux devants de la scène pour faire oublier
le parcours «chaotique» de l'exercice écoulé quand elle a frôlé la relégation
en Ligue 2.
Mais en vain. Il faut reconnaître que la montée au créneau de l'opposition
formée d'anciens joueurs du club au président Mohand-Chérif
Hannachi n'a pas arrangé les choses, bien au
contraire. A présent, la JSK
est encore loin de ses prévisions et les espoirs fondés pour permettre à
l'équipe de retrouver le chemin des consécrations ne sont pas pour demain. Le
président Hannachi et ses proches collaborateurs
doivent revoir leur copie si l'on veut éviter d'autres désillusions aux ?'Vert
et Jaune''. Par sa grandeur, son palmarès et son statut de club le plus titré
d'Algérie, la JSK
doit être gérée d'une manière professionnelle et avec une feuille de route qui
répond à ses aspirations. Pour retrouver son lustre d'antan, la JS Kabylie a besoin de
grands joueurs, de grands entraîneurs et de gros moyens pour faire face à
l'exigence de l'élite et à la rivalité des autres clubs. En somme, la politique
et la gestion du club doivent changer pour permettre à l'équipe de revenir aux
premiers plans. Ne dit-on pas que «la plus grande gloire n'est pas de ne jamais
tomber, mais de se relever à chaque chute».