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Les micro-entreprises d'assainissement menacent de cesser leur activité

par A. Mallem

Plusieurs gestionnaires d'entreprises d'assainissement engagées par l'APC nous ont appelés hier pour nous informer de leur intention d'arrêter leur activité à partir du 1er janvier 2016, «parce que nous travaillons depuis le 16 septembre dernier sans avoir reçu ou signé aucun des documents réglementaires de recrutement, notamment les conventions d'engagement et encore moins les ordres de service», nous a expliqué M. Nemouchi Khélifa, gestionnaire de l'une des 32 entreprises engagées au mois de septembre dernier par l'APC de Constantine dans le secteur de l'assainissement. Parlant des responsables de la commune, il ajoutera : «Ils étaient venus nous solliciter en urgence, quelques jours seulement avant l'Aïd el-Adha, en nous expliquant que la situation hygiénique s'était considérablement dégradée dans les quartiers et que la ville croulait sous les ordures domestiques non ramassées. Ils nous ont promis que cette fois-ci ils allaient faire les choses dans les règles pour que nous puissions êtres payés en conséquence du travail qu'ils allaient nous demander de fournir. Ils nous ont dispatchés ensuite sur tous les quartiers de la commune et nous avons commencé à travailler le 16 septembre 2015. Mais jusqu'à ce jour nous n'avons pas touché un sou. C'est pourquoi nous avons décidé d'arrêter le travail à partir du 1er janvier 2016».

Le président de l'assemblée populaire communale, M. Mohamed Rira, nous a avoué qu'il ne sait encore rien de ce dossier et qu'il fallait s'adresser à la direction qui a engagé ces entreprises. C'est ce que nous avons fait en contactant M. Daba Djamel, le vice-président de l'APC chargé de l'assainissement, qui nous expliqua les causes du retard accusé dans la procédure de formalisation des dossiers de recrutement des entreprises en question. Selon cet élu, les conventions avec les gérants ainsi que les ordres de service (ODS) ont été établis et signés par l'ancien maire une semaine seulement avant son incarcération. Malheureusement, il n'avait pas mis sa griffe. «C'est pourquoi ces documents sont restés en instance. Or, ajoute-t-il, le nouveau président de l'APC ne va pas signer ces documents sans en avoir référé au wali par une lettre explicative. Et après l'accord du wali, nous allons reprendre la procédure de recrutement à zéro afin de finaliser et signer les ODS qui porteront la date effective de recrutement où ils ont obtenu la dérogation d'activer. Faute de quoi, le dossier restera suspendu. M. Daba a reconnu que le recrutement des 32 entreprises à été fait par sa direction, «mais sur instruction de l'ancien P/APC», a-t-il tenu toutefois à préciser.