Cent euros (100) à plus de 17.000 DA, du jamais vu, un record enregistré
sur le marché parallèle des devises à Tébessa. De même, en ce qui concerne
l'échange du dinar tunisien sur la place de l'informel monétaire, 100 DT contre
7.400 DA. Pour tout un chacun, une première lecture de ces valeurs indique que
durant cette même période de l'année, la barre d'échange des monnaies
étrangères part en flèche, cela s'explique en grande partie par la proximité
des fêtes de fin d'année où la demande augmente de certains de nos concitoyens
ayant le projet de «festoyer» chez nos amis tunisiens, et comme ces derniers
font les beaux yeux afin d'attirer le plus grand nombre d'Algériens, à travers
les annonces de réduction des coûts des séjours tel un attrait captivant
l'attention de nos compatriotes désireux de s'offrir des moments de fêtes,
seuls ou en famille en Tunisie. Une offensive de marketing où nos voisins, avec
un art consommé excellent lorsqu'il s'agit de promouvoir leurs produits
touristiques, d'autant que la situation géographique de Tébessa, wilaya
frontalière offre cet avantage, résultat, les clients ne se font pas attendre,
conséquence, les opérations de change de devises s'accélèrent et les cambistes
profitent ainsi de l'aubaine pour fructifier leurs dividendes. Dans quelques
jours, les postes-frontières de Bouchebka
et celui de Ras Laâyoun seront bondés de monde, en
provenance de plusieurs villes du pays. Pour l'anecdote, un exemple édifiant de
la dégringolade du dinar national : quand un citoyen tunisien peut se permettre
beaucoup de choses, avec un pécule ramené de chez lui et échangé en dinar
national, de retour dans son pays, le gars a tout le loisir de faire le plein
d'essence dans la première station-service qui se présente, le plein de denrées
alimentaires qu'il écoulera de l'autre côté des frontières, tout ceci avec
seulement une centaine de dinars tunisiens échangés avantageusement dans un
café de la placette à Tébessa.