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L'opération de classification, de diagnostic et de recensement par ordre
de vétusté de l'ensemble des bâtisses en ruine se poursuit à Oran, a-t-on
appris hier auprès de sources proches de la commission chargée de l'opération.
Huit secteurs sur les 12 que compte la commune d'Oran sont concernés par cette
opération d'envergure laquelle est pilotée par une commission
pluridisciplinaire composée des services de la daïra, de l'APC,
de l'OPGI et du service du CTC.
Depuis plus de quinze jours, un total de 120 à 200 immeubles sont visités par secteur par les membres de la commission, soit près de 1.000 immeubles, indique-t-on. La wilaya a désigné huit brigades pour mener à terme cette opération qui vient en application des directives du wali d'Oran. Ces opérations de vérification vont permettre donc de recenser le nombre exact des bâtisses classées dans la catégorie rouge, identifier par là même les familles à reloger et surtout cerner les priorités. Ce recensement est effectué sur la base des expertises du CTC. La commission s'attelle en quelque sorte à recenser les immeubles qui risquent de s'effondrer à tout moment. Selon des sources proches de la commission, ce recensement sera suivi d'une opération similaire visant également ceux habitant des terrasses, notamment celles qui ont transformé des buanderies en logements en perspective d'un éventuel relogement. Ce recensement des habitants des terrasses intervient après une première opération qui avait ciblé des familles qui squattent les terrasses et les buanderies des 200 immeubles inscrits dans le programme de réhabilitation du vieux bâti à Oran. Ces vieilles bâtisses, construites durant la période coloniale, se situent sur les grandes artères du centre-ville : les rues Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti, les Aurès et les boulevards Khedim Mustapha (ex-Stalingrad) à Sidi El-Houari et Maata Mohamed El Habib. Les enquêteurs de l'OPGI ont recensé plus de 200 cas de squat de terrasses dans les seuls immeubles concernés par les travaux de réhabilitation. Pour la mise à jour du fichier des familles habitant ces buanderies, il y a lieu de rappeler que les services de la wilaya d'Oran avaient, il y a plus de deux années, fait état de plus de 900 habitations érigées sur les terrasses des immeubles et plus de 700 familles occupant des caves à travers l'ensemble des quartiers et cités de la ville. Les autorités locales ont prévu un programme de 2.700 logements de type public locatif au niveau de Belgaïd au profit des familles recensées dans le cadre du vieux bâti. |
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