Les chambres de garde à vue de la Sûreté de la wilaya d'Oran ont été dotées à
partir d'hier, de deux caméras de surveillance avec des indicateurs
intelligents. Ce dispositif, installé dans quatre wilayas pilotes, Alger, Oran,
Tamanrasset et Annaba, va permettre, selon des sources responsables, de
connaître plusieurs informations, notamment, celles liées à la température de
la chambre et surtout s'il existe une agitation ou perturbation et également
déterminer le délai d'expiration. Autant d'éléments qui s'inscrivent,
désormais, dans une stratégie d'humanisation des conditions de garde à vue,
telle qu'édictée par les pouvoirs publics. Ce projet, élaboré par la direction
générale de la Sûreté
nationale, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur, vise
donc à créer un réseau national ce qui permettra de s'inscrire, dans une
démarche d'amélioration des conditions de garde à vue. L'opération a été
suivie, hier, en direct à travers une visio
conférence diffusée dans les quatre wilayas pilotes du pays. Le chef de la Sûreté de la wilaya d'Oran
le contrôleur Nouasri Salah, l'inspecteur régional de
la police, des cadres de la justice, des représentants du mouvement associatif
et d'autres de la ligue des droits de l'Homme étaient présents, au coup d'envoi
de cette opération, laquelle sera généralisée à l'ensemble des 48 wilayas. Ces
caméras sont, directement, reliées à la direction générale de la Sûreté nationale,
apprend-on. Le patron de la DGSN,
le général-major Hamel avait annoncé, lors de sa
dernière visite, à Oran, une série de mesures dont la dotation aux chambres de
garde à vue de caméras de surveillance en plus d'une disposition qui prévoit la
rencontre de l'accusé avec son avocat. Celle-ci rentrera, en vigueur en début
d'année prochaine.