Les représentants
des Parlements rivaux libyens signeront le 16 décembre l'accord parrainé par
l'ONU, qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union pour sortir la Libye du conflit, ont
affirmé hier vendredi des membres des deux camps réunis à Tunis sous l'égide
des Nations unies. "La signature de l'accord politique aura lieu le 16
décembre", a dit à la presse Salah el Makhzoun,
un responsable du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne. L'information a
été confirmée par un responsable du Parlement rival de Tobrouk (est) --le seul
reconnu internationalement--, Mohamed Choueib. Les
parties rivales libyennes se sont réunies jeudi à Tunis en présence du nouvel
émissaire onusien, qui a tenté de faire avancer le projet contesté de
gouvernement d'union parrainé par l'ONU, avant une conférence internationale
prévue dimanche à Rome. "C'est la première fois que je rencontrais
l'ensemble des membres du dialogue politique libyen. Durant cette longue
session, j'ai senti un consensus (...) sur l'urgence de parvenir à la signature
de l'accord", a dit à la presse Martin Kobler,
évoquant notamment "l'expansion de Daech"
dans le pays. "J'ai également constaté un fort consensus sur le fait de ne
pas rediscuter le texte de l'accord car ça serait ouvrir la boîte de Pandore.
(...) Oui, tout le monde a des réticences, y compris moi, mais l'accord est sur
la table", a ajouté le responsable onusien. M. Kobler
a succédé il y a quelques semaines à l'Espagnol Bernardino
Leon. "Nous allons définir les messages pour la
réunion de Rome. La communauté internationale est très impliquée, en raison
notamment de la menace terroriste.
Il doit y avoir un
gouvernement légitime très prochainement", a-t-il avancé. La conférence
dimanche à Rome doit être co-présidée par le chef de la diplomatie italienne,
Paolo Gentiloni, et le secrétaire d'Etat américain
John Kerry. Elle intervient à un moment où la communauté internationale
accentue la pression sur les parties libyennes en conflit face à la progression
du groupe Etat islamique (Daech) dans ce pays en
proie au chaos. Jeudi, la
France a de nouveau souligné qu'il n'était "pas possible
de laisser Daech proliférer en Libye". "On
ne peut plus attendre, il y a urgence", a lancé Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, en marge d'une
réunion à Tunis du groupe 5+5 Défense, une instance qui réunit les dix pays de
Méditerranée occidentale.