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Dernièrement, les usagers de la ligne de transport Constantine-Ali
Mendjeli se sont plaints d'une augmentation tarifaire
du prix de la place en taxi qui est passé de 60 à 100 dinars. Ayant vérifié
l'information auprès des usagers, nous avons pris contact avec le président du
bureau syndical de wilaya de l'Union nationale des transporteurs par taxis
(UNACT), M. Mahcène, et ce dernier a confirmé
implicitement ladite augmentation en affirmant qu'aucun taxieur
adhérent de son organisation n'est impliqué dans cette augmentation. «Ce sont
les fraudeurs et les «faux» taxieurs qui ont pratiqué
cette augmentation», a-t-il affirmé en signalant que son syndicat a fait un
rapport en ce sens à la direction des transports de la wilaya en lui demandant
d'opérer des contrôles et prendre des mesures contre les auteurs de
l'augmentation. «Reste à dire, ajoute M. Mahcène, que
nos adhérents pensent effectivement à une augmentation des tarifs qu'ils
envisagent pour le début de l'année 2016, en avançant l'argument que les
carburants vont augmenter et qu'ils seront inévitablement contraints à leur
tour de procéder à une augmentation du prix de la course et de la place. Mais
pas dans la proportion décidée unilatéralement par les fraudeurs».
Disant cela, le responsable de l'UNACT à Constantine est tombé à bras raccourcis sur les taxieurs fraudeurs leur reprochant d'avoir faussé complètement l'organisation patiemment mise en place par son syndicat au niveau de deux stations de taxis de la ville. La première est celle du square «Dounia Ettaraef», derrière le palais de justice, qui est de plus en plus désertée par les taxis réguliers. «Parce que les fraudeurs continuent à prendre, en aval, notre clientèle potentielle à destination d'El Gammas, Sidi-Mebrouk, Daksi et Boumerzoug, devant l'agence de la banque Badr. Aussi, en voyant ces fraudeurs à l'œuvre, nos taxieurs commencent à déserter la station pour aller, eux aussi, à la rencontre de leur clientèle de ramassage. Ce qui a bouleversé complètement l'organisation que nous avons mise patiemment en place depuis des mois». Il y a aussi, a poursuivi notre interlocuteur, le problème posé par les fraudeurs à l'entrée de la nouvelle gare routière de la zone industrielle Palma où ils se présentent pour «chiper» la clientèle des taxieurs réguliers qui font la ligne centre-ville et qui, eux, se garent à l'intérieur de la station. «Et fatalement, signale M. Mahcène, des échanges de propos aigres-doux et des accrochages se produisent souvent dans ce point de ramassage des clients entre les réguliers et les irréguliers. Aussi, nous pensons qu'un contrôle régulier est vraiment indispensable dans ces deux points de ramassage». Toutefois, les usagers des deux stations à qui nous avons posé la question sont d'un autre avis. «Le contrôle des taxis est vraiment indispensable certes, pour autant que celui-ci serve les intérêts des uns et des autres, protège les usagers des dépassements et régule la circulation. Seulement, il ne faut pas que les taxis réguliers pèchent par certains défauts, entre autres le manque de disponibilité et de régularité. On ne les trouve pas facilement quand il le faut, ils arrêtent le service à partir de 17h et la majorité d'entre eux préfèrent prendre les clients «à la course», ont rétorqué les membres d'un groupe d'usagers que nous avons rencontrés devant l'agence de la Badr. Or, ajoutent-ils, nous trouvons les fraudeurs à n'importe quelle heure de la journée, et ils sont disponibles même la nuit. Alors, qui est celui qui rend le plus de service à l'usager, et pourquoi en faire une fixation de ces fraudeurs qui ne peuvent exister si le taxi est réellement disponible ? «Pour faire le vide et mieux prendre en otage le citoyen», soutiennent les usagers. |
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