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Elles ont été recasées en 1991 dans un ex-camping à Cap Falcon : 18 familles sinistrées déposent une requête auprès du wali

par Rachid Boutlélis

Las d'attendre une éventuelle réaction de la part des responsables locaux, les représentants des dix-huit (18) familles sinistrées, qui ont été recasées en? 1991 dans un ancien camping d'été situé dans le village de Cap Falcon, ont finalement décidé d'un commun accord, dans la matinée d'hier, de saisir le wali d'Oran. Selon leurs déclarations, ils ont déposé auprès du secrétariat de la wilaya une requête et des copies de leur attestation de recasement ainsi que des photos prises à l'intérieur du camping, leur lieu actuel de résidence. Il importe de noter que ces dix-huit familles (18), qui ont exhibé chacune une attestation de recasement datant de 1991 et 1992 (copies en notre possession) délivrées à l'époque par l'APC d'Aïn El-Turck, tentent de survivre dans des conditions les plus épouvantables depuis près de trois décennies, dans des masures construites avec du parpaing et de la tôle ondulée en guise de toit, à l'intérieur de cet ex-camping d'été de colonie de vacances. Ces familles, composées en général entre quatre et sept membres, s'entassent chacune, sans aucune intimité, dans une minuscule pièce, tandis qu'un autre espace, beaucoup plus exigu, est réservé à la cuisine et aux sanitaires. Selon le constat établi de visu, les lieux sont infestés de rats, de serpents, de bestioles et de différentes espèces d'insectes, qui véhiculent des maladies moyenâgeuses. Les habitants de cet infâme regroupement de baraques où l'eau des pluies s'infiltre par les fissures de leurs toits, appréhendent avec une grande anxiété l'hiver, une saison synonyme pour eux d'inondations et d'un large éventail d'autres contraintes, qui se répercutent encore plus négativement sur leur indésirable cadre de vie et ce, dans l'indifférence et le laxisme des uns et des autres. Les enfants, notamment ceux en bas âge, qui sont les plus exposés à cette précarité extrême, sont pour la plupart malades ou en déplorable état de santé.

« Nous vivons dans le pire des calvaires depuis 1991, année de notre recasement dans ces lieux. A ce jour, tous les responsables qui se sont succédé n'ont jamais tenu à leurs promesses de relogement», ont affirmé en écho au Quotidien d'Oran les habitants de cet ex-camping. « Tous les responsables locaux actuels sont au courant de notre situation de déliquescence mais malheureusement, ils ont oublié à chaque fois, à l'instar de leurs prédécesseurs, de nous inscrire sur les listes des bénéficiaires des quotas de logements alors que d'autres familles, recensées bien après nous, ont été par contre relogées », ont fait remarquer nos interlocuteurs, qui s'estiment «être marginalisés».