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Les caves inondées
constituent un véritable casse-tête pour les locataires de certains immeubles,
à travers les cités à grande concentration d'habitants. C'est le cas de la cité
«226 logements» à Haï Ahmed Zabana, à Arzew. «
Fermées, depuis près de 14 ans, les caves constituent une menace pour nos
immeubles qui risquent de s'effondrer à n'importe quel moment », affirment les
locataires dans une lettre accompagnée d'une pétition, adressée aux autorités
locales et à notre rédaction. Selon les riverains, « la stagnation de l'eau dans
ces endroits a fragilisé les fondations des immeubles. Des fissures sont
visibles, à l'œil nu, sur les murs ». Selon les rédacteurs de la correspondance
« un expert désigné par les habitants, a indiqué que la structure des immeubles
a été fragilisée par ces eaux et constitue un véritable danger pour ses
occupants». De son côté, le président du comité de quartier a souligné « qu'une
commission composée des services de la commune, de la Protection civile, de
l'Office de la gestion et de promotion immobilière ( OPGI)
a visité les lieux, pour un constat de visu. La commission a indiqué, dans son
rapport que l'évaluation de la situation reste du ressort du Centre de contrôle
technique CTC » et d'ajouter : « Pour nous informer des démarches à suivre on
s'est déplacé au CTC, sur place on nous a informés que les techniciens du CTC
ne peuvent se déplacer ou effectuer des expertises sans un ordre de mission
dûment établi par les services de la commune ». Les habitants du site affirment
s'être rapprochés des services concernés pour l'obtention de cet ordre de
mission, mais en vain. Dans leur correspondance les habitants de la cité
interpellent les responsables concernés de la commune pour leur délivrer le
document avant que n'intervienne une tragédie. Outre le problème des caves, les
habitants rappellent, aux autorités, les conditions déplorables dans lesquelles
vivent plus de 90 familles, dans des logements de type F1. Il y a lieu de
signaler que ces caves posent un véritable problème de santé publique. Le cas
de cette cité n'est pas unique. A travers toute la wilaya, les services
municipaux font face à d´énormes problèmes liés aux défections des réseaux de
canalisations, surtout que ces caves se transforment, en hiver, en de
véritables puits gorgés d'eau, présentant des dangers potentiels.
Des opérations de nettoyage et de vidange des caves étaient programmées, mais n'ont pu aboutir pour manque de suivi et de sérieux, dans l'entame de ces opérations. A noter que malgré les nombreuses interventions des services de la commune pour éradiquer ce fléau, le problème demeure insoluble jusqu'à l'heure actuelle, du fait de l'incivisme de certains habitants d'immeubles ou du manque d'entretien régulier ou de vidange, aux moments opportuns. Cette situation d'impasse a engendré l'émergence, dans certains ensembles immobiliers, de vraies mares d'eaux usées stagnantes dans ces caves, alors qu'elles étaient, au départ juste de simples excavations humides et peu trempées. A ce titre, la problématique de l'inondation des différents sous-sols des immeubles qui se sont transformés, à la longue et par la force des choses, en foyers et espaces pollués propices à la reproduction et la prolifération des moustiques et de rats. |
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