« Les membres de notre comité de quartier ont beau courir pendant des
années d'une autorité à l'autre, du secteur urbain d'El Gammas à l'APC de Constantine, en passant par la direction de
l'urbanisme, mais ils n'ont rien pu faire. Aussi, ils ont abandonné et se sont
dispersés pour s'occuper chacun de ses propres affaires, nous laissant souffrir
dans les problèmes. Et le principal problème qui nous fatigue beaucoup se
trouve être celui de l'absence d'une école pour scolariser nos enfants et les
empêcher d'errer, loin de leurs demeures, en allant dans les écoles d'El-Khroub, à Sissaoui, au 43e
kilomètre et jusqu'à la ville de Constantine, à 7 kilomètres plus loin
». Telles sont les plaintes émises hier par les résidents de la cité du 1er
Novembre de Oued Hamimime, dépendant
administrativement du secteur urbain d'El Gammas. Ce lotissement de plus de 600
lots a été créé en 1985 et se trouve construit aujourd'hui à 80%. Située entre
Constantine et El-Khroub, sur la voie rapide qui
débouche au carrefour des routes conduisant à la wilaya de Guelma et à celle d'Oum El-Bouaghi, la cité du 1er
Novembre n'a, selon les citoyens qui nous ont contactés, jamais bénéficiée d'un
programme d'amélioration urbaine. Ce qui fait qu'elle manque d'un réseau AEP et
les habitants s'approvisionnent aux puits qu'ils creusent ou bien par des
citernes, que ses rues ne sont pas goudronnées et que ses habitants pataugent
dans la gadoue en période de pluie, qu'il n'y a pas d'éclairage public. « Et seuls
les plus téméraires osent s'aventurer de nuit dans le quartier », ont-ils
ajouté. Dans l'immédiat, a ajouté M. Amirèche Rabah,
l'un des résidents de la cité, nos problèmes se résument en trois points
essentiels : l'école, l'eau et l'éclairage public. Et nous lançons à ce sujet
un véritable appel de détresse aux autorités et organismes desquels dépend la
gestion de notre cité pour nous venir en aide ».
Contactés, hier, les responsables du secteur urbain d'El Gammas nous ont
indiqué que la commune n'a jamais engagé de budget pour la gestion des
lotissements vendus dans le cadre de l'auto-construction
et que, d'une façon générale, ces derniers relèvent de la direction de
l'urbanisme et de la construction. D'une part, ces mêmes responsables ont
indiqué que ce lotissement est géré par une coopérative des moudjahidine. De ce
fait, il convient de s'adresser à ces deux organismes pour voir des réponses
aux questionnements des propriétaires de lots. Le directeur de l'urbanisme de
Constantine, contacté hier, était loin de la ville des ponts et n'a pu que nous
demander un délai, jusqu'à lundi prochain, pour nous donner des réponses aux
doléances des habitants qu'il compte puiser dans le dossier de ce lotissement,
une fois de retour à son bureau.