Odeurs nauséabondes, fumées, déversements du lixiviat?. : Les habitants de Benfréha et Boufatis dénoncent les désagréments du CET
par R. L.
Encore une fois, les habitants de Boufatis et
de Benfréha ont exprimé leur colère contre les
désagréments causés par l'exploitation du centre d'enfouissement technique de Hassi-Bounif. Dans une lettre adressée à notre rédaction,
les riverains affirment que « Depuis la mise en service du centre
d'enfouissement technique, la population de Boufatis
et Benfréha vit un calvaire au quotidien et à toute
heure en continu. « Nous subissons à longueur d'année les nuages de fumée
noirâtres et toxiques dues à l'incinération des déchets hospitaliers et leurs
composés chimiques à haut risque, les odeurs nauséabondes, le déversements du lixiviat sur les terres agricoles mitoyennes censés être
protégées, la contamination de la nappe phréatique ». Les habitants qui
affirment que cela a engendré de graves problèmes de santé publique, des
maladies respiratoires et d de la peau. A tout cela, poursuivent nos
interlocuteurs, vient s'ajouter le blocage de la route qui mène à Oran suite
aux déversement des eaux usées en période hivernale, l'envahissements
des déchets sur une grande surface et le déversement énorme des eaux usées.
C'est d'ailleurs ce qui s'est passé le 1er novembre dernier. « Une véritable
catastrophe qui semble n'inquiéter personne », lit-on dans cette correspondance.
Pour finir leur lettre, les riverains s'interrogent sur l'utilité du «
transférer un problème d'un endroit à un autre et de débloquer des sommes
d'argent importantes pour soi-disant lutter contre la pollution de différentes
sources, alors que la situation demeure lamentable et s'est aggravée encore
plus depuis la mise en service de ce CET ». Signalons que la wilaya d'Oran
comptait des dizaines de décharges sauvages, dont 90% ont été éradiquées après
l'ouverture des centres d'enfouissement technique (CET). Mais le problème qui
se pose cependant avec ces CET est qu'ils n'ont pas privilégié le caractère
technique de certains impondérables. De ce fait, ces CET n'ont pas répondu à
100% aux besoins pour lesquels ils ont été édifiés. A titre d'exemple, au CET de
Hassi-Bounif, le premier bac, opérationnel depuis
l'ouverture officielle du centre, est arrivé à saturation. C'est ainsi qu'un
deuxième casier a été mis en place. D'autre part, on apprend que le CET prendra
en charge les déchets d'autres communes. Le CET de Hassi-Bounif
est considéré comme le plus grand à l'échelle nationale. Etendu sur une
superficie de 89 ha,
il réceptionne quotidiennement une moyenne de 1.000 tonnes de déchets ménagers
produits par plusieurs communes de la wilaya d'Oran. Ce CET est constitué d'un
ensemble de casiers creusés dans le sol et étanchés par une géomembrane
où sont déversés les déchets. Le centre s'est doté d'une station de traitement
du lixiviat (jus d'ordures). La mise en service de
cet équipement importé d'Allemagne va mettre un terme au problème des odeurs
nauséabondes qui se dégagent du centre d'enfouissement qui a été maintes fois
dénoncé par les riverains, notamment les habitants de Boufatis,
Hasi-Bounif et les autres localités avoisinantes. De
nombreux habitants se sont mobilisés pour faire circuler une pétition qui a été
adressée aux autorités locales pour dénoncer cette situation.