Après les opérations de relogement qui ont touché les grands bidonvilles
d'Aïn El-Beida et Cheklaoua,
les habitants du bidonville de l'ex- résidence universitaire «la Cumo»
d'Es-Senia, viennent d'adresser une nouvelle
correspondance au wali d'Oran pour lui demander d'inscrire leur site dans le
programme des relogements. Selon les habitants du site qui se sont déplacés au
siège de notre rédaction, il s'agit là de la deuxième correspondance adressée
au wali. «La wilaya d'Oran a entamé une vaste operation
de relogement qui a touché de nombreux bidonvilles ; nous espérions être parmi
les familles benéficiares. Malheureusement jusqu'à
présent nous n'avons rien vu venir. Nous craignons d'être oubliés, malgré les
promesses qui nous ont été faites», assure un habitant du site. Il affirme
encore que la situation ne cesse de se dégrader et les habitants ont peur de
passer un autre hiver dans ce bidonville. «Chaque hiver, le nombre de malades
augmente, notamment chez nos enfants à cause des conditions de vie déplorables,
notamment le froid et l'insalubrité», poursuit le même interlocuteur. Dans leur
correspondance, les habitants du site ont tenu à rappeler le dernier sinsitre qui a failli coûter la vie à plusieurs personnes.
«Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque est toujours
omniprésent», affirment les mêmes familles. Il y a lieu de rappeler qu'au
lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une
base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne
diffèrent en rien du bidionville dans lequel elles
vivaient. Les représentants de ces familles avaient reçu des promesses au
lendemain de cet incendie pour la prise en charge de leur cas dans les plus
brefs délais. A maintes reprises, les habitants de la CUMO avaient organisé des
rassemblements de protestation devant le siège de la daïra d'Es-Senia pour exiger leur relogement. Il y a quelque deux
mois les familles habitant le bidonville de l'ex- CUMO avaient bloqué l'axe
routier entre Es-Senia et l'aéroport d'Oran, non loin
de la clinique Kara. Les protestataires ont exigé d'être relogés, après avoir
été victimes d'un incendie. Aucun blessé n'a été déploré. Toutefois,
d'importants dégâts ont été enregistrés. L'intervention rapide des services de la Protection civile a
permis d'éviter le pire dans ce site où s'entassent des dizaines de familles.
Pendant près de quatre heures, la circulation sur cet axe a été bloquée. Selon la Protection civile le
site comprend près de 100 personnes. Les familles occupant des chalets et des
baraques de fortune érigés à l'ex-résidence universitaire relevant de la commune
d'Es-Senia avaient à maintes
reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya
dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines
opérations de relogement. Ces familles vivant dans des conditions très
difficiles, craignent d'être expulsées de ce site. Dans cette zone, des
familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et
travailleurs des œuvres universitaires d'Es-Sénia.
D'abord, parce que la cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à
la décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou)
datée du 14 février 2005 qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission
de liquidation de la cité. La décision de l'Onou
avait recommandé également le recensement et l'inventaire de la cité et
l'affectation des travailleurs vers les autres résidences universitaires.