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De nombreux foyers
de mildiou ont été détectés ces derniers jours dans les champs de pommes de
terre ; alors que les agriculteurs étaient sur le point de préparer la récolte. Il faut
savoir que le mildiou (Phytophthora infestans) est une maladie cryptogamique
(ou fongique) qui s'attaque aux feuilles, aux tiges et aux tubercules de la pomme de terre. Devant
cette menace qui risque de porter un coup fatal à la production de pomme
de terre, les agriculteurs demandent aide et assistance aux pouvoirs publics
pour endiguer ce fléau et surtout «sauver» leur production. De son côté, la station régionale
de la protection des
végétaux (SRPV), vient de lancer un bulletin d'alerte précoce contre la progression du
mildiou ou la moisissure
de la pomme
de terre, qui vient d'être signalée dans les communes de
Labiodh Médjadja, et Ouled Farès mais également dans certaines régions de la wilaya d'Ain Defla. Dans la wilaya de Chlef,
certaines parcelles de terre sont déjà infectées par le mildiou. Les conditions
climatiques qui ont sévi récemment au nord du pays (humidité, pluie et chaleur)
seraient à l'origine du développement de cette maladie parasitaire qui touche,
outre la pomme de
terre, la betterave,
la vigne également,
indique-t-on à la
direction des services agricoles. Selon les experts de la station régionale
de la protection des
végétaux, la situation
est maîtrisable pour peu que les consignes de lutte et de
prévention contre la
maladie soient observées. A ce sujet, les ingénieurs de la SRPV indiqueront
que 80% des cultures de pomme de terre ne sont pas traités alors que 15%
seulement sont traités une seule fois et 5% traités selon les normes recommandées.
Ces derniers préviennent que les conditions climatiques actuelles «sont propices
au développement et à la
propagation rapide des foyers des maladies cryptogamiques
pouvant endommager les cultures». Les maraîchers sont donc invités à «redoubler de vigilance et traiter leurs cultures avec les
produits phytosanitaires appropriés». «Il faut donc agir vite et intensément, pour
arrêter la progression
de la
maladie si l'on veut atteindre des rendements appréciables
(soit 300 q/ha)», préconisent ces mêmes experts de la SRPV. Cependant,
ils recommandent de procéder au dépistage précoce de la maladie et de la traiter efficacement,
car diront-ils, «dépister une épidémie dès son éclosion peut réduire les pertes
et donner lieu à davantage d'options de lutte; les producteurs devraient donc
inspecter leurs champs deux fois par semaine. Il est essentiel de scruter les
feuilles et les tiges sous le couvert végétal des fanes, car c'est là que la maladie s'implante.
Le premier signe d'infection est l'apparence gorgée d'eau des feuilles, qui par
temps sec vont rapidement devenir brun foncé et friables.» A titre de rappel,
au cours de l'année passée, 200
ha sur les 1.800 cultivés ont été infectés par le
mildiou, entraînant dans son sillage une baisse sensible de la production et par
conséquent le doublement du prix du kilogramme de ce produit. Aujourd'hui, le
prix de la pomme de
terre de la dernière
récolte est de 25 Da le kilo.