Durant les quatre dernières années le nombre de cas de sida a connu une hausse
inquiétante, à Oran. Selon le professeur Moufek Najat chef de service des maladies infectieuses du Centre
hospitalo-universitaire d'Oran « Cette année, au 25 novembre le service des
maladies infectieuses du CHU d'Oran qui couvre 14 wilayas de la région ouest du
pays, a enregistrés 622 nouveaux cas contre 532 nouveaux cas, en 2014. Pour
cette année la majorité des cas se situent à Oran et Tiaret. La wilaya de Sidi Bel-Abbès vient en 3ème position suivie de Mascara, Saida, etc... 14 wilayas de l'Ouest. Parmi ces sidéens 263 hommes;
314 femmes et 45 enfants ». La même source a ajouté que ces malades ont été
pris en charge par ledit service. Les données à propos de nouvelles infections
de cette année font état que le nombre de personnes atteintes de VIH/sida a
pratiquement doublé, ces 5 dernières années. Des chiffres qui indiquent que
l'épidémie du VIH/sida progresse à un rythme alarmant, notamment, lorsqu'on
sait que des milliers de personnes sont atteintes sans le savoir. Plus de 2.000
sidéens et séropositifs sont soumis, actuellement, au traitement au CHU Oran. Les femmes
composent les plus grandes victimes de cette maladie issue d'une première
source de contamination qu'est surtout l'infidélité de leur conjoint. 87% des
femmes touchées ont entre 25 et 40 ans. Autres modes fréquents de contamination
: les rapports hétérosexuels, la brosse à dents, le rasoir et le lait maternel.
Des moyens colossaux doivent être mis en œuvre, en toute urgence, pour
contrecarrer ce phénomène. En effet, le service des maladies infectieuses
reçoit, chaque jour, une moyenne de 3 à 4 nouveaux cas de VIH et le pic de 8
cas est, parfois, atteint ». Des chiffres très inquiétants qui ne reflètent pas
toute la réalité, puisque certains mésestiment leur état de santé (porteurs du
virus) et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte d'être
frappés d'ostracisme. Des dizaines de personnes contaminées par le virus
échappent ou évitent toute prise en charge ou contrôle médical, de peur de
représailles au sein de la famille ou d'être exclus de la société. Ces sidéens
qui ont du mal à se déclarer, freinés par la peur de la maladie, de la
stigmatisation, de la discrimination ou encore de la répression, peuvent aussi,
par sentiments d'ignorance ou de vengeance, représenter un danger involontaire
ou prémédité pour la société. L'augmentation des cas de sida est un signe
révélateur que l'épidémie est dynamique et incite, désormais, à une
sensibilisation très poussée vis-à-vis de la population pour qu'elle soit
informée des risques du sida. Dans ce cadre l'établissement public de santé de
proximité du ?Front de mer', abrite, aujourd'hui, une journée de
sensibilisation, d'information et de dépistage. La journée entre dans le cadre
des activités de célébration de la
Journée mondiale de lutte contre le sida qui coïncide avec le
début du mois de décembre.