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SGA «est prête à jouer son rôle» dans la «contribution à la croissance
économique, en Algérie». «Nous sommes une banque algérienne». «Nous apportons
notre expertise à haute valeur ajoutée» aux entreprises clientes, «nous
participons au financement de l'économie nationale», à travers de nombreux
«grands projets», dans «l'accompagnement des exportateurs» et leur «permettre
l'accès au réseau international» de la banque.
C'est le résumé du message qu'a voulu transmettre le directeur général du Groupe Société Générale, Frédéric Oudéa, lors d'une conférence de presse organisée, jeudi, à Alger, à l'occasion de son déplacement en Algérie, pour célébrer le 15e anniversaire de sa filiale. Lors de son séjour à Alger, Frédéric Oudéa a rencontré le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, et Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie. Au cours d'une soirée organisée, mercredi soir, le DG du Groupe Société Générale a, également, rencontré «les clients algériens et particulièrement le président du Forum des chefs d'entreprises, Ali Haddad». Le DG du Groupe Société Générale et les dirigeants de la filiale algérienne, présents à la conférence de presse de jeudi, réfutent l'accusation portée dans le discours officiel contre les banques «étrangères» de «se contenter de financer le commerce extérieur». Interrogé à ce sujet, le président du directoire de SGA, Eric Wormser, rappelle que le «business modèle» de la banque qui était à parité égale, 50-50%, entre les «commissions» (commerce extérieur) et les «intérêts» (crédit) a été «renversé dès l'exercice 2013» qui a vu «tasser un peu les commissions». En 2014, ce business modèle était de à «deux-tiers intérêts, un-tiers commissions», affirme encore M. Wormser qui ajoute, pour montrer l'importance du crédit dans les activités de la banque, que pour l'exercice 2015, «l'encours de crédit (argent prêté mais non encore remboursé, ndlr) sera de 35%». Une des actions mises en évidence pour expliquer l'engagement de SGA dans l'économie du pays, c'est la création de onze «Centres d'affaires» destinés à «concentrer nos relations avec les entreprises». INNOVATION Société Générale Algérie prévoit de lancer le e-paiement «dès le début 2016». Cette offre technologique sera destinée, dans une première étape, «aux grands facturiers». La banque pense aller vers de «nouveaux modèles de paiements» notamment les «paiements mobiles», déjà en vogue dans de nombreux pays d'Afrique. La question a été évoquée lors «des discussions avec le gouverneur de la Banque d'Algérie», car avant d'introduire le paiement mobile (m-paiement) «il y a une réglementation à mettre en place», affirment les responsables de SGA. Selon eux, l'élaboration de cette réglementation «figure sur l'agenda 2016» du GIE Monétique (Groupement d'intérêt économique monétique, mis en place en juin 2014 et composé de l'ensemble des banques publiques et privées algériennes, ndlr). «Il y a beaucoup de choses à faire, en Algérie, même dans un environnement moins favorable marqué par la baisse des prix du pétrole», estime-t-on à SGA. Les innovations que propose la banque (notamment via le lancement du e-paiement et la volonté de se lancer dans le m-paiement) «tendant justement» expliquent les responsables de SGA, à favoriser la «bancarisation de certains flux» et en «rendre moins formels» d'autres. La SGA a, également, lancé une application mobile «SGA Touch» destinée aux clients particuliers qui permet aux abonnés au service «SOGELINE» de «consulter 24h/24 et 7j/7» leur solde et les «5 dernières opérations» de leurs comptes bancaires avec «un accès personnalisé et sécurisé», permet aussi de «commander un chéquier». Avec le gouverneur de la Banque d'Algérie des discussions ont porté, également, sur les autorisations pour «compléter le maillage de SGA» composé, actuellement, de 86 agences, prévoit d'en ouvrir 3 à 5 autres, annuellement. Globalement, le Groupe Société Général est «satisfait des 15 années de présence en Algérie», affirme Frédéric Oudéa. «Ici, on s'attend toujours à de la croissance», dit-il. Dans le bilan 2014, SGA affirme détenir «340.000 clients, dont 300.000 clients privés, 35.000 clients professionnels, et 5.000 entreprises». «Une très grande partie de nos clients sont des PME», affirme Eric Wormser. LE CREDIT A LA CONSOMMATION NECESSITE DES «PRECISIONS» Interrogé sur les relations de SGA avec les entreprises publiques, M. Wormser confirme que les entités nationales «ne sont pas revenues» vers la banque, mais croit déceler un changement. «Il y a un bon signe, puisque les banques publiques nous invitent à participer au financement de grands projets», dit-il. Il est rappelé, à ce propos, que la banque a participé à 25 «financements syndiqués» pour de «grands projets» dont ceux de Lafarge, Sanofi, le tramway et Faderco. A propos du crédit à la consommation, les responsables de SGA affirment que la «banque est prête» et qu'elle dispose des «outils pour le faire de façon automatique», mais elle attend des précisions de la part du ministère du Commerce. «Nous avons, à travers l'ABEF, posé la question au ministère du Commerce pour savoir, exactement, quels sont les produits concernés par le crédit à la consommation». Concernant l'amnistie fiscale, lancée par le gouvernement, SGA affirme avoir réalisé «deux opérations importantes», sans dévoiler le montant ni les déposants. Il est, également, rappelé que SGA est investie dans des activités de mécénat à travers un «budget de solidarité» d'un montant annuel de «40 millions de DA». A l'international, Société Générale est présente dans 76 pays dont 18 en Afrique, avec des «positions fortes» en Algérie, en Côte d'Ivoire et au Cameroun où elle est «1re banque privée», dans ces pays, et 2ème banque en Guinée et au Sénégal. |
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