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La Charte d'éthique éducative, visant à instaurer un «climat de confiance,
d'entente et de stabilité» entre les différentes composantes de la communauté
éducative, sera signée dimanche prochain, a appris mardi l'APS auprès du
ministère de l'Education nationale.
La même source indique que cette Charte sera signée par six syndicats du secteur, qui ont déjà participé à son enrichissement, alors que deux organisations syndicales «sont toujours en train de réfléchir sur ce projet, refusé d'emblée par un seul syndicat». Les prochains jours seront mis à profit pour «expliquer et sensibiliser davantage sur l'importance de cette Charte», qui définit les droits et obligations de chaque composante de la communauté éducative. La signature de ce document intervient dans un contexte où la majorité des revendications des syndicats «ont été résolues» et les services du ministère «sont en train d'appliquer sur le terrain les décisions prises par les deux parties», relève-t-on au ministère, appelant au dialogue et «à sortir de cet esprit du face à face», puisque l'école, loin de tout slogan, souligne-t-on, «est l'affaire de tous». Le ministère explique que ce document de référence pour le secteur «ne constitue, en aucun cas, une entrave au droit de grève» pour les travailleurs du secteur, qui est un droit constitutionnel. La tutelle du secteur de l'Education veut un «consensus afin d'instaurer un climat favorable pour aller à cette école de qualité et ne pas se contenter d'avoir une bonne politique ou une bonne prospective». L'objectif de la Charte d'éthique est d'instaurer un «climat de sérénité et de stabilité indispensable à la mise en œuvre de nombreuses et complexes actions qui doivent être accomplies pour élever le niveau des performances pédagogiques, de la qualité de la gouvernance et du respect de l'éthique et de l'équité», affirme-t-on encore. Plaçant l'élève au «centre des préoccupations» de la politique éducative, la Charte stipule qu'aucune atteinte à la dignité de l'élève «ne doit être tolérée» et que son intégrité tant physique que morale «doit faire l'objet d'un respect absolu». LE CNAPEST ET LE CLA NE SIGNERONT PAS Concernant les partenaires sociaux, ils «doivent œuvrer à faire prévaloir le recours au dialogue et à éviter, autant que possible, le recours à des formes d'action pouvant influer négativement sur la scolarité des élèves, et les perturber psychologiquement». Pour les responsables du secteur, cette Charte n'est pas l'affaire du ministère et des syndicats seulement, mais elle concerne tous les acteurs de l'école algérienne, à savoir les élèves, leurs parents, les personnels d'enseignement et d'administration, les organisations syndicales et associatives. Rappelons, par ailleurs, que deux syndicats du secteur ont déjà annoncé qu'ils ne signeront pas la Charte d'éthique. Il s'agit du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPEST) et du Conseil d'enseignants des lycées d'Algérie. Dans son communiqué du 10 novembre dernier, le bureau national du CNAPEST, expliquant sa décision de ne pas signer la charte d'éthique, estimait que « la principale priorité du ministère de l'Education nationale est de prendre en charge les revendications des fonctionnaires du secteur, du respect de l'éducateur et de lui concrétiser le climat nécessaire pour mener sa mission ». Le CLA avait annoncé plus tôt qu'il « ne signera pas la charte de l'éthique proposée par la tutelle, et cela quel que soit son contenu ». Dans un communiqué daté du 6 novembre dernier, le CLA explique que « la stabilité dans le secteur de l'Education se fera par l'amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs de l'Education mais aussi par l'encadrement de l'ensemble des établissements scolaires ». |
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