Chutes de pierres, risques d'affaissement, éclairage public... : Les automobilistes dénoncent les désagréments de la corniche supérieure
par Rachid Boutlélis
Le risque
d'éboulement de pierres, qui se détachent fréquemment de la falaise longeant la
route sinueuse de la corniche supérieure, qui serpente au pied du mont Murdjadjo, suscite l'inquiétude des usagers, notamment en
cette veille de la saison des pluies. Les petites rafales de vent, qui se sont
manifestées en début de semaine ont, en effet, provoqué des chutes de rocs sur
cet axe routier, qui est totalement dépourvu d'éclairage public. Aux chutes de pierres,
vient s'ajouter le risque d'affaissement de la chaussée a certains endroits. En
effet, bon nombre d'automobilistes ont signalé qu'à des endroits précis ou des
tonnes de remblais ont été posées pour renforcer l'axe routier, la terre
commence à s'enfoncer, notamment après les fortes précipitations. « Il est
impératif d'installer des murs de soutènement à certains endroits, car d'autres
précipitation pourraient causer un affaissement, notamment au niveau de deux
grands virages », assure un automobiliste.
L'obscurité
ambiante, majorée avec l'épais brouillard, qui recouvre une grande partie de
cette route, rend la visibilité limitée à seulement quelques mètres pour les
usagers. « En plus de mes antibrouillards, j'allume mes feux de détresse comme
la grande majorité des automobilistes. Il faut faire très attention à la tombée
du soir sur cette route où il n'existe aucun candélabre pour éclairer notre
itinéraire, qui est essentiellement constitué de dangereux virages en épingle à
cheveux », a fait remarquer à ce propos au Quotidien d'Oran un automobiliste,
demeurant dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck qui emprunte régulièrement cet axe routier pour se
rendre à son lieu de travail situé dans la banlieue d'Oran. Notre interlocuteur
a encore renchéri que « je conduis presque au milieu de la chaussée quand il
vente et/ou quand il pleuve pour éviter au maximum d'être exposé aux
éventuelles chutes de pierres. Je connais bien cette route pour l'avoir
toujours empruntée. Elle présente certains dangers pour l'automobiliste non
averti ». Des déclarations similaires ont été formulées à ce sujet par d'autres
usagers de la route de la corniche supérieure. « Nous attendons depuis près de
trois années l'installation de l'éclairage public. A chaque fois, on nous annonce
qu'il sera installé dans les prochains jours, mais les travaux de réalisation
n'ont toujours pas encore été lancés », a déclaré l'un d'eux. Toujours est-il
que les désagréments et autres contraintes que rencontrent les automobilistes
sur cet axe routier, qui constitue une véritable déviation pour éviter
notamment les embouteillages, régulièrement répertoriés sur la RN 2, reliant Oran à Aïn El Turck, suscitent un vif
désappointement des usagers. Il y a lieu de signaler que dans un souci de
répondre aux doléances de ces automobilistes et sécuriser ce tronçon, une
grande opération d'installation de l'éclairage public devait être lancée. Les
services de la daïra d' Ain Turck avaient annoncé
dernièrement qu'une enveloppe budgétaire de près de 6,5 milliards de centimes a
été débloquée pour l'éclairage public du chemin de wilaya N.44, à savoir la
corniche supérieure entre Mersa El Kebir et Aïn Turck.
Un projet que les automobilistes attendent avec impatience.