Les habitants de la commune de Boufatis sont
encore une fois montés au créneau pour dénoncer la dégradation de
l'environnement. La décharge publique avec ses odeurs nauséabondes et la fumée
qui s'en dégage, cause de sérieux désagréments aux riverains. Ces derniers
soulèvent l'existence d'un site utilisé par les services de l'APC comme décharge, sauf que ce dépotoir, avec le temps,
devient un véritable problème de santé publique pour ces gens. Selon les
riverains, « C'est une situation des plus intenables que nous vivons du fait
des fumées suffocantes et odeurs nauséabondes qui se dégagent de la décharge
publique située à proximité du périmètre urbain ». Celle-ci s'est transformée
en un véritable point noir menaçant la santé de la population de la localité.
La population subit aussi les effets provoqués par les odeurs qui se dégagent
de l'endroit suite à l'incinération des ordures dont les fumées se répandent
sur les quartiers de la ville, et même au-delà, par temps de vent. «On souffre
atrocement de ce problème qui pourrit l'atmosphère, surtout durant la nuit. Ce
sont les enfants qui en sont les victimes les plus vulnérables. C'est
l'incinération des ordures durant la nuit qui nous rend la vie impossible»,
assure un autre habitant. Cette fumée ne se limite pas uniquement à l'effet
«brouillard» ; les odeurs nauséabondes infestent l'air, à telle enseigne que
les familles qui vivent à proximité ont souvent recours à la fermeture
hermétique de leurs fenêtres. «Même lorsque la fumée s'estompe, les odeurs
restent. Que ce soit sur le plan de la santé des habitants ou bien sur celui
relatif à la préservation de l'environnement, la seule solution est d'éradiquer
cette décharge du site», soutiennent les riverains. Ces derniers invitent les
responsables concernés à trouver une solution au plus vite, car la situation
l'exige. Les autorités sont au courant du problème. Intervenant sur les ondes
de la radio locale, le président de l'assemblée communale de Boufatis n'a pas nié le problème des odeurs, toutefois, il
a souligné que des mesures ont déjà été prises pour minimiser l'ampleur des
odeurs. « La réalisation des décharges s'est sensiblement modernisée au cours
de ces dernières années grâce à l'application des principes de précaution et de
prévention pour protéger l'environnement. Pour la décharge de Boufatis, depuis l'utilisation de nouvelles techniques pour
lutter contre les odeurs qui se dégagent de la décharge, les odeurs ont
vraiment diminué », a-t-il affirmé, tout en assurant que ses services sont à
l'écoute des doléances des habitants afin de les prendre en charge. En
attendant une fin à cette situation, les citoyens humeront, pour un certain
temps, l'air infesté? Notons que la wilaya d'Oran comptait des dizaines de
décharges sauvages, dont 90% ont été éradiquées, après l'ouverture des Centres
d'enfouissement technique (CET). Mais le problème qui se pose cependant avec
ces CET est qu'ils n'ont pas privilégié le caractère technique de certains
impondérables. De ce fait, ces CET, n'ont pas répondu à 100% aux besoins pour
lesquels ils ont été édifiés. A titre d'exemple, au CET de Hassi
Bounif, le premier bac, opérationnel depuis
l'ouverture officielle du centre, est arrivé à saturation. C'est ainsi qu'un
deuxième casier a été mis en place. D'autre part, on apprend que le CET prendra
en charge les déchets d'autres communes.