La suppression des campagnes de
dépistage du cheptel bovin et autre à partir de l'année 2010 qui se faisaient
deux fois par an, c'est-à-dire une fois tous les six mois, a amplement favorisé
l'émergence des maladies infectieuses chez ces animaux d'élevages telles que la brucellose, la leishmaniose et
autres zoonoses. En tout cas, c'est l'avis dominant des médecins vétérinaires et
médecins spécialistes en épidémiologie que nous avons rencontrés cette semaine
lors d'une journée d'étude et de sensibilisation sur la brucellose qu'ils ont
organisée conjointement avec les services de l'APC de Bouira dans la salle du théâtre communal
Salah Sadaoui. Cette rencontre a été axée principalement sur l'approche qui devrait
être efficace entre les médecins vétérinaires et la médecine générale
dans la lutte contre
la brucellose. Comme
la brucellose,
appelée aussi fièvre de Malte, est un problème de santé publique qui pourrait
connaître une retombée épidémique pareillement sur la profession, à savoir
les vétérinaires, les médecins épidémiologistes, infectiologues, et les
éleveurs, et sur les consommateurs de lait et ses dérivées, selon les intervenants.
D'ailleurs, depuis l'apparition du premier foyer de brucellose au mois de
juillet dernier, 74 cas ont été enregistrés dont des vétérinaires atteints,
suite aux enquêtes épidémiologiques menées sur le terrain ou suite aux analyses
sérologiques effectuées sur les patients. Bien que la situation semble
maîtrisée, selon les cadres de la santé publique les vétérinaires des services
agricoles ont annoncé la relance
de la
campagne de vaccination contre la brucellose qui a
été stoppée des années durant, alors qu'elle fut systématique dans le passé. A
noter que 2 cas de brucellose ont été déclarés ce mois de novembre. Malgré
certaines appréhensions émanant de vétérinaires qui ont émis des réserves quant
à la fiabilité de
leur immunité contre la
bactérie de la
brucellose, les participants à cette journée d'étude et de prévention
contre cette maladie animale infectieuse qui se transmet à l'homme par le
contact direct avec le cheptel bovin ou caprin et la consommation du
lait cru et ses dérivés, ont été optimistes quant à l'éradication de cette
transmission dont le stade épidémique est freiné par rapport à ses débuts.