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Le conflit socioprofessionnel, qui a paralysé durant plus de deux mois la
société Sorest, a finalement trouvé son dénouement
hier, et ce à l'issue d'une réunion qui a regroupé, au cabinet du wali de
Constantine, le directeur régional (DR) d'Annaba, son adjoint et le DRH, ainsi
que le chef de cabinet du wali, l'inspecteur du Travail et cinq représentants
des travailleurs de l'unité de Constantine. C'est ce qu'a indiqué leur
représentant, M. Ahmed, à la sortie de ladite réunion, soulignant qu'«un accord
a été trouvé pour une reprise du travail dès aujourd'hui (ndlr,
mardi 17 novembre), avec réouverture des chantiers de construction de logements
de la nouvelle ville de Ali Mendjeli, qui étaient
fermés pour cause de grève illimitée depuis le 13 du mois de septembre
dernier». Et notre interlocuteur de poursuivre, que l'«assurance nous a été
donnée qu'aucun travailleur ne sera sanctionné ni touché de quelque façon que
ce soit».
«Concernant le départ du directeur, notre principale revendication, il nous a été répondu que cette décision n'est pas une prérogative des travailleurs, cependant une solution sera trouvée à ce problème, par un départ à la retraite ou en congé du concerné», a indiqué M. Ahmed. En attendant et à brève échéance, «il a été décidé de désigner un intérimaire au directeur ainsi que le renforcement de l'administration, par la création de services des finances, des ressources humaines et techniques. De même qu'il a été convenu d'activer la création d'une section syndicale, pour éviter les grèves sauvages et défendre les intérêts des travailleurs, d'une part, et pour que la direction ait un interlocuteur valable pour répercuter leurs préoccupations, d'autre part». «Pour ce qui est du problème des salaires, il faut attendre l'élaboration d'une convention collective avec une grille des salaires unifiés, qui seront valables pour les 56 unités existantes à l'échelle nationale, y compris celle de Constantine, bien sûr», nous dira encore M. Ahmed. Dispositions qui ont été acceptées par les travailleurs, qui se sont dits prêts à récupérer les journées de grève, surtout que la direction de la société n'a pas exclu le payement des salaires des deux mois de grève, dans le cas d'une bonne récupération des retards accusés dans les réalisations des logements. En tout état de cause, le plus important pour les travailleurs, «c'est d'abord d'avoir une administration performante et crédible, qui sera un interlocuteur valable, chose qui nous a manqué cruellement jusqu'à maintenant», conclura-t-il. |
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