Les demandeurs de logement, toutes formules confondues, sociaux et aidés,
sont de plus en plus nombreux à manifester leur désarroi devant la daïra, le
cabinet du wali et le siège de l'APC, particulièrement
les lundis, jours de réception du public au niveau des administrations,
provoquant tout autour une grande anarchie sur fond d'importants déploiements
de forces de police. C'est ainsi le cas surtout de la daïra, dont les alentours
ont connu hier une grande pagaille et bousculade. Plus de 200 protestataires
ont formé une barrière humaine qui a bloqué la rue à la circulation, obligeant
les automobilistes à faire le détour par les petites ruelles adjacentes, avec
tous les tracas et retards que cela occasionne. Et malgré une organisation
technique, consistant d'abord à recenser les demandeurs d'audiences puis à leur
délivrer des convocations avec indication de la date pour être reçus par le
chef de daïra, rien n'y fait. Il s'en trouve toujours des protestataires qui ne
respectant pas ces dispositions, voulant voir ce responsable et lui exposer de
vive voix leurs problèmes dans l'immédiat. Ce même scénario s'est répété,
simultanément, devant le cabinet du wali, où des souscripteurs aux logements Cnep Immo et d'autres du
lotissement « El Ménia », menaçaient de barrer la
route aux véhicules dans le cas où ils ne sont pas reçus par un responsable.
Ainsi et après une éclipse de plusieurs mois, les souscripteurs aux
logements Cnep Immo refont
parler d'eux en venant protester contre les retards de l'opération du tirage au
sort. Expliquant que celle-ci devait avoir lieu au mois d'octobre 2015, alors
qu'on est en novembre et toujours rien, diront-t-ils. Les souscripteurs au
lotissement « El Ménia » pour leur part, brandissant
des pancartes où ils exprimaient leur colère devant la persistance des
blocages, qui durent indéfiniment sans perspective de solution, dénonçaient la
passivité de la wilaya. Le siège de l'APC n'a pas
fait exception à la règle, pour ce qui le concerne, et a vécu ce lundi un
attroupement semblable de représentants de comités de quartiers de près d'une
dizaine de cités de la ville des ponts, à savoir les peupliers, Safsaf, Benchergui, Djebel Ouahch, la piscine et la poudrière, notamment. Ces
contestataires viennent rappeler au locataire de l'hôtel de ville, qui a été
récemment installé, que bien qu'habitant pas très loin du centre de la 3ème
ville du pays, ils sont « toujours privés de gaz naturel et d'électricité et
réclament leur raccordement à ces réseaux d'énergie, qui souvent passent juste
à quelques km de leurs habitations ». D'autres sujets relevant du cadre de vie
général sont également évoqués, à l'instar de routes défoncées, d'absence de
réseau d'assainissement, d'avaloirs bouchés, etc.