Quelle sera la
réaction de l'équipe nationale après les nombreuses critiques essuyées lors des
deux derniers matches amicaux face à la Guinée et le Sénégal ? L'absence de certains cadres
se fera-t-elle ressentir ? Deux questions qui taraudaient l'esprit des amoureux
des Verts avant cette manche aller face à la Tanzanie pour le compte
du deuxième tour des éliminatoires de la coupe du monde 2018 et qui ont trouvé
réponses hier sur la pelouse du National Stadium de Dar
Es-Salam qui nous a révélé une sélection nationale
méconnaissable qui s'est contentée de limiter les dégâts en tirant un nul
heureux. Et, n'était-ce l'excès de précipitation et le manque de concentration
des attaquants locaux, à l'image de Samata et Iilugwingi, outre le dernier rempart M'bolhi,
l'addition aurait été plus lourde en première période où les camarades de Slimani étaient totalement absents et perdus sur le
terrain, à l'image de Belfodil qui devait appuyer Slimani en attaque et qui passa à côté de la plaque tout
comme les hommes du milieu de terrain, Taider, Mesloub et Guedioura qui ne
s'acquittèrent pas de leur tâche. Donc, tout le poids de la rencontre reposait
sur la défense qui n'est pas, elle aussi, loin de tout reproche et qui se fera
surprendre, à deux minutes de la pause, sur une réalisation de Maguri qui ne trouva aucune peine à battre M'bolhi d'une jolie tête. On craignait le pire pour les Verts
dix minutes après la reprise, malgré la rentrée de Bentaleb
à la place de Benfodil, lorsque Samata,
profitant d'un boulevard dans la défense algérienne, porta le score à deux
zéro. Touchés dans leur amour propre, les protégés de Gourcuff,
qui frôlèrent la correctionnelle, montrèrent un meilleur visage, notamment après
le redéploiement du dispositif tactique opéré par le staff tactique avec la
sortie de Taider, en incorporant Belkaroui
dans l'axe de la défense, alors que Medjani monta
d'un cran et se chargea du marquage de Samata. Pour
sa part, Mesloub, déchargé de ses fonctions
défensives, retrouva son poste de prédilection. Et du coup, la machine
algérienne se mit en branle et en l'espace de cinq minutes, les Verts
réussirent à rétablir l'équilibre grâce à l'opportunisme de Slimani
qui exploita deux passes décisives, l'une de Mesloub
à la 71'
et l'autre de Mahrez à la 75'. En somme, l'équipe
nationale est revenue de loin dans cette rencontre à mettre carrément aux
oubliettes mais a pris un ascendant psychologique sur la Tanzanie qui ne
s'attendait pas à ce retournement de situation. A priori, la balle se trouve
dans le camp des Verts qui doivent logiquement terminer proprement le travail,
mardi prochain au stade Mustapha Tchaker de Blida, et
se qualifier en toute logique pour la dernière phase des éliminatoires du Mondial
2018.