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TLEMCEN: Rationaliser les dépenses sans toucher à la qualité des services publics

par Khaled Boumediene

Le budget primitif (BP) pour l'exercice 2016 était à l'ordre du jour de la troisième session ordinaire 2015 de l'assemblée populaire de la wilaya de Tlemcen tenue mardi dernier.

Une question fort importante traitée après l'approbation des autres sujets à l'ordre du jour, à savoir une communication sur les mesures de lutte contre les stupéfiants, la situation de l'hydraulique et des ressources en eau et le plan de circulation de la ville de Tlemcen. Lors de son intervention devant les membres de l'APW, les directeurs de l'exécutif, les chefs de daïra et les présidents des APC, le premier responsable de la wilaya est rentré dans le vif du sujet en indiquant que la conjoncture économique actuelle, marquée par une régression des ressources de l'Etat, impose plus que jamais une nouvelle vision quant à la gouvernance des assemblées populaires communales et de wilaya, basée sur une gestion rationnelle, moderne et efficace, sans que le service public n'en soit amoindri. Selon le premier chef de l'exécutif, Saci Ahmed Abdelhafid, cette nouvelle approche, qui doit être menée dans ces institutions, est empreinte de trois aspects fondamentaux précédant l'établissement des budgets primitifs de l'exercice 2016. Il s'agit de l'optimisation des ressources locales, la rationalisation de la dépense locale, la valorisation des ressources patrimoniales et domaniales, la démocratisation des choix et la priorisation des projets d'investissement. « La rationalisation des dépenses publiques doit être une constante dans l'élaboration des budgets locaux, mais sans toucher à la qualité du service public », a notamment souligné le wali en énonçant des baisses de 20% des dépenses de fonctionnement dans le budget primitif 2016, afin de respecter la note méthodologique et l'obligation de réduction du budget de fonctionnement et des hausses de 28% des dépenses des équipements dans ce même budget. Il faut souligner dans ce contexte que les assemblées populaires communales et de wilaya font face à la fois à un accroissement continu des charges liées principalement à l'investissement socioéconomique qui génère des dépenses importantes quant à son fonctionnement et sa maintenance et à des contraintes financières marquées par un fléchissement de la ressource, notamment celle provenant des taxes et impôts votés localement. Selon le directeur de l'administration locale, cette inadéquation a toujours été comblée par le budget de l'Etat à travers l'octroi de dotations aux profits de ces budgets, au titre des différentes lois de finances et l'assistance de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales. Ainsi, selon le rapporteur de la commission de l'économie et des finances de l'APW, Lakehal Abderrezak, le montant global prévisionnel du budget primitif (BP) au titre de l'exercice 2016 s'élève à 1.344.403.311,51 DA (Recettes et dépenses). Les recettes générales des fonds propres de la wilaya provenant des financements extérieurs et subventions accordées représentent à elles seules un montant de plus de 923.552.375,01 DA.

Le montant prévisionnel alloué au fonctionnement est de l'ordre de 663.875.650,13 DA (-17%). Celui des équipements et investissement, il s'élève à 259.676.724,88 DA (+ 28%). La balance générale n'inclut pas les dépenses de fonctionnement de la garde communale. S'agissant de la balance générale du BP 2016, les recettes fiscales provenant de la taxe sur les activités professionnelles sont de l'ordre de 846.099.362,26 DA. Le montant réservé au fonds de la wilaya pour la promotion des activités sportives, la jeunesse et les pratiques sportives, est de l'ordre de 58.042.416,25 DA. Le montant issu de la subvention de péréquation est de 94.375.000,00 DA. La répartition du budget primitif 2016 réserve un montant de 1.084.726.586,63 DA pour la section de fonctionnement. Le montant de la section des équipements et investissement est de 259.676.724,88 DA (+19,32 %). Le taux légal prélevé des recettes de fonctionnement viré aux dépenses des équipements et investissement est de 30% (12,51% en 2015). Après l'adoption du budget primitif prévisionnel 2016 à l'unanimité par les élus de l'APW, le président de cette assemblée de wilaya, Chaif Okkacha, a félicité la complémentarité qui a existé entre la commission de l'économie et des finances de l'APW et l'administration locale de la wilaya, ce qui a permis une répartition judicieuse des crédits telle que dictée par la nouvelle approche d'élaboration du budget de la collectivité, au titre de l'année 2016, qui constitue la référence pour l'entrée en vigueur de la réforme budgétaire.