En perspective de l'extension du cimetière d'Aïn
El-Beida, des travaux de terrassement ont été entrepris au lendemain de la
démolition du bidonville.
Plus de 100 camions et 20 engins ont été mobilisés pour achever cette
opération qui a permis de libérer une grande assiette foncière. Selon des
sources proches de la commune, un avis d'appel d'offres sera lancé incessamment
pour le choix d'une entreprise qui aura à entreprendre les travaux
d'aménagement du site. Les mêmes sources indiquent qu'il sera procédé à la
réalisation d'un mure de clôture qui ceinturera tous le site éradiqué. D'autre
part, selon les mêmes sources, le projet de création d'un nouveau cimetière à
Oran Est, décidé du temps de l'ex-wali pour parer à la saturation de celui de Aïn El-Beida, semble avoir été abandonné. Nos
interlocuteurs affirment que l'extension du cimetière de Aïn
El-Beida sur plusieurs hectares du côté sud et est bute toujours sur le
problème des coopératives agricoles qui se trouvent en plein milieu du terrain
concerné par cette extension. L'initiative prise pour exploiter l'assiette de
l'ex- bidonville est dictée, selon nos sources, par le fait qu'Aïn El-Beida est presque saturé. Les mêmes interlocuteurs
rappellent que les cimetières musulmans que possède Oran et qui datent de l'ère
coloniale sont dans leur majorité arrivés à saturation aujourd'hui. A titre
d'exemple, pour la commune d'Oran qui possède quatre cimetières musulmans (sans
parler des petits cimetières familiaux), trois affichent déjà complet. Il
s'agit des cimetières de Moul Douma, Sidi El Ghrib,
El Melh. Dans les cimetières saturés, plus personne
n'a le droit d'enterrer qui que ce soit. « Mais dans certains cas suite à la
demande de la famille des défunts il est encore possible, grâce à une
dérogation exceptionnelle, de procéder à l'ouverture d'une ancienne tombe. La
personne décédée doit être un ascendant ou un descendant de l'occupant de la
tombe. Le cimetière de Aïn El-Beida enregistre
quotidiennement une moyenne de 23 inhumations. Dernièrement, le directeur de la
régie communale des pompes funèbres avait affirmé qu'à ce rythme-là, d'ici
quatre ou cinq ans, ce cimetière, l'unique ouvert actuellement à Oran,
affichera complet. «J'ai adressé une correspondance au président de l'APC d'Oran pour nous trouver un nouveaux terrain.
Aujourd'hui, la création d'un nouveau cimetière est devenue une urgence pour
accueillir les futures dépouilles».