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Manque latent du transport scolaire à Aïn El Turck : Des écoliers livrés à eux-mêmes au bord de la route

par Rachid Boutlélis

Le désolant spectacle, qui s'identifie à travers ces écoliers marchant au bord de la route, entre la localité de la Madrague et le village de Cap Falcon, ne semble plus émouvoir quiconque. Qu'il vente, qu'il pleuve ou sous un soleil de plomb, des grappes d'enfants, âgés entre six et dix ans, dont certains ne sont pas plus haut que trois pommes, domiciliés à la Madrague, parcourent, quotidiennement, près de trois kilomètres à pied pour se rendre à leur école primaire, sise dans ledit village. Ces innocents ignorent en réalité le danger qui les guette au  bord de cet axe routier à grande vitesse, reliant Cap Falcon au site des Andalouses, où l'infraction relative à la conduite en état d'ivresse est très répandue. Tôt le matin,  ces écoliers se déplacent souvent dans l'obscurité et ce, en raison de la défaillance itérative de l'éclairage public, qui se produit fréquemment en hiver dans cette zone censée être, comble de l'ironie, d'extension touristique, ZET. « Le transport scolaire pour nos enfants fait partie d'une chimère. Nous ne le revendiquons plus désormais depuis déjà longtemps, car nous savons à l'avance que c'est peine perdue », a déploré avec une pointe de dépit un parent d'élève demeurant à la Madrague, abordé à ce sujet par le Quotidien d'Oran. Le même déplorable spectacle de collégiens faisant du stop au bord de la route à la sortie de Cap Falcon, pour se rendre à leur établissement scolaire, situé dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck,  agresse le regard du plus imperturbable. En effet, au même titre que les écoliers de la Madrague, les collégiens de Cap Falcon sont aussi durement confrontés aux multiples désagréments enfantés par l'absence de transport scolaire. « Chaque année, les responsables locaux nous promettent de solutionner ce sempiternel problème de transport, et à chaque fois, nous constatons finalement, au détriment de nos enfants, que ce ne sont, ni plus ni moins, que des promesses de campagne », a fait remarquer, outré, le père d'une collégienne fréquentant le CEM nouveau de la localité de St Germain, domicilié à Cap Facon. «A mon humble avis, il est est inconcevable de rester encore à la traîne, à la veille de l'entame de l'année 2016 et ce, en n'étant même pas en mesure d'éradiquer définitivement une aussi insignifiante contrainte, qui perdure en s'amplifiant au fil des jours en l'absence d'un sens du devoir. C'est vraiment aberrant de ne pas assumer ses responsabilités », a renchéri notre interlocuteur. Toujours est-il, qu'à priori, les écoliers de la Madrague et les collégiens de Cap Falcon auront encore, fort malheureusement, à l'instar des années précédentes, à endurer, en poireautant au bord de la route, les rigueurs de l'hiver et ce, dans l'indifférence de tout un chacun.