Les souscripteurs du lotissement «El Ménia» sont dans tous leurs
états, du fait «du calvaire qu'ils vivent, depuis 28 ans maintenant», et qui
concerne la régularisation de leur situation.
En effet, las d'attendre la délivrance des actes de propriété de
leurs lots de terrain et ce, depuis plus d'un quart de siècle, ils en appellent
au premier responsable de la wilaya. «Notre désespoir se fait ressentir
grandement, surtout qu'après avoir été reçus par le procureur de la République,
près le tribunal de Ziadia, celui-ci nous a dit de nous adresser à votre
personne pour la solution à notre problème qui dure depuis 28 ans », écrit le
président de l'association des bénéficiaires du lotissement El Ménia, Mohamed
Chérif Messlem, dans sa lettre remise, hier, au cabinet du wali et dont nous
détenons une copie. Le président de l'association souligne, dans sa requête,
que le directeur de l'agence foncière «refuse de leur établir des contrats de
vente avec actes de propriété». Soulignant que «pour nous compliquer davantage
la vie, ce dernier a ajouté une clause qui interdit aux souscripteurs de céder
leurs terrains, jusqu'à l'obtention de la main levée du directeur de l'agence
foncière». Disposition qu'ils considèrent comme «illégale et injuste», visant
juste à les déposséder de leurs biens, à savoir les lots de terrain, et que
même la conservation foncière estime, pour sa part, comme non conforme à la
réglementation, si bien qu'elle a gelé l'établissement des actes en question
jusqu'au changement de la fameuse clause. Et les souscripteurs n'en veulent,
pour preuve, dans ce sillage, que l'exigence du directeur de ne leur remettre
les dits actes, en bonne et due forme, qu'à la condition de lui rembourser les
frais de justice, pour ceux qui ont recouru à la justice et qui ont eu,
pourtant, gain de cause contre l'agence. L'Agence a été condamnée à payer des
dédommagements, se situant entre 50.000 et 100.000 dinars, à chacun des 40
plaignants, qui ont gagné au procès, et qui disent «refuser de rembourser les
dédommagements, car il s'agit là d'une décision de justice, et il nous faut une
autre décision de la même instance pour nous y contraindre», ajouteront-ils.