La daïra de Constantine a connu, hier, un rassemblement de près de 200 demandeurs de logements de type social, venant de plus d'une quinzaine de quartiers de la ville et ce, dans une anarchie totale, situation qui a nécessité l'intervention des forces de police pour imposer un minimum d'ordre devant le siège de la dite administration.

Les quartiers concernés sont ceux de Aouinet El Foul, de Ziadia, de Sidi Mabrouk, de la cité Emir Abelkader, de Bab El Kantara etc., en sus de certains exclus des dernières opérations de relogement ayant touché des sites menacés par les glissements de terrain, qui ont déposé des recours, à l'instar de la rue des Maquisards et de la rue Kitouni.

Les protestataires ont réclamé de voir le chef de daïra, pour lui exposer leurs problèmes et situations pendantes afin de leur trouver une solution. Tout cela sur fond de renfort de services de sécurité, d'anarchie et de bousculades devant le portail de la daïra.

Ce qui, bien évidemment, n'a pas manqué de gêner la circulation, contraignant certains conducteurs à utiliser les petites rues adjacentes à l'avenue Belouizdad, obstruée. Les protestataires ne voulaient pas en démordre et ont insisté pour rencontrer le nouveau chef de daïra, pour lui faire part de leurs difficultés et les erreurs commises dans l'opération de classement en «rouge» ou prioritaire, qui a profité à beaucoup d'indus bénéficiaires, disent-ils.

Alors que d'autres ont critiqué le travail des présidents de comité de quartiers, déclarant ne plus leur faire confiance et les accusant d'être à l'origine des erreurs dans le dernier tirage au sort, mais aussi dans l'octroi des décisions de pré-affectation. Situation qui a fait, selon eux, qu'ils aient été classés «orange» et donc pouvant attendre, alors que leurs conditions de vie sont on ne peut plus difficiles et qu'ils doivent être classés «prioritaires» et en rouge. Pendant que les «exclus» des dernières opérations de transfert réclament, pour leur part, l'accélération de l'étude de leurs cas afin de les intégrer aux listes des prochains attributaires, surtout que les dépôts de leurs recours sont anciens.

Dans l'impossibilité de recevoir tout le monde, le chef de daïra s'est résolu à sortir et aller au devant des protestataires, les appelant à un peu plus de patience. Et de faire savoir que le tirage au sort des 1 550 logements sociaux « prioritaires », restant, sera effectué dans une vingtaine de jours. Déclaration qui a suffi à disperser tout le monde.