Un effondrement
partiel survenu dans la nuit de vendredi à samedi à Medioni, a failli coûter la
vie à toute une famille. Cet effondrement s'est produit dans un immeuble de
trois étages datant de l'ère coloniale, sis au 62 rue Benaouda Houari. Selon le
père de famille, le plafond s'est complètement effondré. Heureusement les
membres de la famille se trouvaient dans une autre chambre. Dans cet immeuble
ou vivaient cinq familles, quatre ont été relogées et une seule famille attend
toujours son relogement après avoir déposé un recours. « J'ai remis mon livret
de famille à la commission chargée du relogement en 2011 et en principe je
devais bénéficier d'un logement. Malheureusement j'attends toujours », assure
le père de famille. Sur place, nous avons effectivement constaté que l'immeuble
risque de s'effondre à tout moment. Hier, la peur se lisait sur les visages las
des sinistrés. Ces derniers ont évité le pire de justesse. Dans un appel de
détresse lancé aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran, cette
famille a demandé de l'aide pour éviter de se retrouver sous les décombres. «
Cet immeuble risque de s?effondrer à tout moment emportant dans sa chute toute
la famille » lance le père, rappelant que plusieurs effondrement partiels ont
déjà été enregistrés dans cet immeuble comme c'est le cas en 1989 où deux
enfants ont été tués. Il y a lieu de signaler que les services de la Protection
civile ont recensé 81 effondrements et effondrements partiels en 2014. Ces
effondrements ont fait 160 blessés. Les quartiers les plus touchés sont, bien
entendu, El-Hamri, Sidi El-Houari, Bel-Air, Medina Djedida et Medioni. 900
immeubles on été classées rouge suite à des expertises techniques. Près de
5.000 familles résidant dans des habitations menaçant ruine ont été recensées
par les services de la daïra d'Oran. Dans le même cadre quelque 55.000
habitations individuelles et 2.000 immeubles classés en zone rouge menacent
ruine dans les anciens quartiers de la ville. Ces immeubles, classés vieux
bâti, peuvent s'effondrer à tout moment. Les vieux immeubles sont éparpillés
sur tous les anciens quartiers de la ville. Plusieurs mesures ont été prises
par les services concernés pour faire face à ces drames à répétition. L'année
2014 est une année record en ce qui concerne le relogement puisque près de
6.000 familles sinistrées ont été relogées. De son côté, l'OPGi a lancé des
travaux de réhabilitation de 600 immeubles scindés en plusieurs tranches. Le
nombre prévisionnel de logements devant être expertisés dans les communes
d'Oran, Arzew et Mers El-Kébir, dans le cadre du vieux bâti, est estimé à près
de 54.000 unités dont 24.000 ont été diagnostiqués.