A l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution,
Ali Benflis, président de Talai El Houriet, a prononcé un discours devant des
membres du parti et d'invités à la cérémonie de commémoration du 1er novembre
1954. « Le pays vit une impasse, il accumule les échecs et les occasions
manquées, et ses défis augmentent en taille et en diversification et en
complication. Et tout retard dans l'adoption des solutions aura un coût »,
a-t-il déclaré. Pour Benflis, « si la glorieuse révolution de Novembre
comportait plusieurs messages » c'est « celui de l'édification d'un Etat social
démocratique dans le cadre des principes islamiques comme objectif pour notre
génération. Un objectif noble que nous ne devons jamais abandonner ou déformer
», a affirmé le président du parti. Benflis constate que la responsabilité de «
chacune et chacun d'entre nous » est d'édifier cet Etat pour lequel s'étaient
sacrifiés les chouhada. Et s'interroge si la « promesse » a été concrétisée ? «
Absolument pas, l'Algérie est toujours en proie à un système autoritaire
contraire à tous les principes et les valeurs qu'ont arrêtés ceux qui ont
déclenché la révolution du 1er Novembre pour vaincre le système colonial ».
L'ancien candidat à la présidentielle rappelle que la révolution de Novembre a
été déclenchée pour la « restauration de la véritable citoyenneté aux Algériens
», pour instaurer la « souveraineté du peuple sur sa terre », « l'Etat de droit
» qui « protège tous les citoyens ». Il constate aussi qu'aucun de ces
principes « n'est appliqué ». « Mon espoir est de voir dissipés tous les nuages
de l'arrogance, de l'hégémonie et de l'égoïsme, et que soient pris en charge
les principes de Novembre pour restituer au peuple sa liberté dans le cadre
d'un Etat démocratique qui respecte sa volonté et son choix, pour le rassurer
sur son avenir », a-t-il conclu.