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Les travailleurs de la société de bâtiment et de construction
Sorest, en grève illimitée depuis le 13 septembre dernier, soit depuis près de
deux mois maintenant, et de crainte du pourrissement de la situation, toujours
bloquée et sans perspective de dénouement, «en appellent au wali pour trouver
une solution».
Les employés de Sorest ont initié un débrayage à caractère socioprofessionnel au départ, demandant une augmentation de salaire et le payement de primes, qui s'est vite transformé en une exigence de départ du directeur de l'unité de Constantine, pour «hogra» caractérisée et suite à deux procès que celui-ci leur a intenté. C'est ce que nous a déclaré l'un des représentants des grévistes, suite à une audience qui leur a été accordée au niveau du cabinet du wali, jeudi dernier, où ils ont été reçus par son chef de cabinet. Selon notre interlocuteur, «au départ, nous voulions organiser un sit-in des 400 travailleurs de la société devant la wilaya, puis nous avons préféré envoyer des requêtes à la tutelle ministérielle, au chef de la sûreté et au wali. Ce dernier nous a contactés et a organisé ce rendez-vous». Et de poursuivre que «malheureusement, nous sommes sortis de la réunion sans résultat palpable, le chef de cabinet nous fait d'abord beaucoup de reproches et nous a demandé de prendre contact avec la direction régionale de Annaba de la société, car la wilaya ne peut pas faire grand-chose, en la matière, et surtout pas renvoyer le directeur comme exigé pour reprendre le travail». C'est vrai que, ajoutera-t-il, «c'est là notre seule revendication et condition avant de parler d'une éventuelle reprise». Et de préciser que «nous sommes loin d'être d'incorrigibles jusqu'au-boutistes, la préservation de l'outil de travail nous préoccupe au plus haut point ainsi que l'intérêt général et c'est pourquoi nous voulons éviter le pourrissement, mais pas au préjudice des employés et avec le même directeur». Et d'expliquer, dans ce sillage, que «les choses sont allées trop loin et en sus de sa mauvaise gestion qui nous conduit à la situation actuelle, il y a lieu de souligner son abus d'autorité et ses mesures arbitraires». |
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