Un projet d'illumination du site historique de Santa-Cruz sera
réalisé par des entreprises lyonnaises. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, le
sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, en visite à Oran après celle d'Alger,
en compagnie d'une délégation de chefs d'entreprises, d'universitaires et
d'urbanistes lyonnais. « Je suis venu », dira-t-il, « à titre personnel pour
voir ce que nous pouvions faire sur Santa-Cruz. Vous savez peut-être que Lyon a
une très belle technicité dans les technologies de la lumière et que nous
mettons en lumière tous nos grands bâtiments de Lyon. Et donc, j'avais été
sollicité pour que nous puissions éventuellement éclairer Santa-Cruz et
éclairer la vierge qui est semblable à celle de Lyon puisque ce sont les même
moules qui ont servi à la réaliser. Nous avons parlé avec le wali d'Oran hier
soir (mercredi) pour essayer de réaliser ce projet ». Cette coopération avec la
ville de Lyon porte essentiellement sur la partie technologique de la lumière,
a précisé le maire de Lyon. C'est dans ce cadre que des équipes techniques
feront le déplacement au mois de janvier à Oran pour travailler avec leurs
homologues de la wilaya. Pour avoir un aperçu sur ce qui a été fait dans cette
ville française, le sénateur a invité le wali et le maire d'Oran à la fête de
la lumière qui se tient au mois de décembre à Lyon. « C'est pour leur donner
une idée de ce que nous réalisons à Lyon et donc, de ce que l'on peut faire
éventuellement ensemble sur la mise en lumière des grands bâtiments de la
ville. Je vois une ville ici qui est en plein renouveau avec la même volonté
d'aménager les espaces urbains, les places publiques, sur le littoral et donc
des coopérations sont possibles entre les deux villes ».
Concernant la rencontre organisée dans la matinée de jeudi à la
chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) entre les opérateurs
économiques de l'Ouest et leurs homologues lyonnais, dont une grande partie
d'origine algérienne installés à Lyon, le maire a indiqué, « nous sommes venus
à la tête d'une grande délégation, des universitaires, de grandes entreprises
et des urbanistes français et franco-algériens qui sont impliqués déjà et très
souvent avec des entreprises algériennes. Nous avons décidé de venir à Oran
pour pouvoir discuter avec les partenaires de la CCIO. Nous savons qu'Oran est
une grande ville industrielle. Avec à la fois des industries pétrochimiques et
aujourd'hui, les nouvelles industries qui viennent s'implanter, à l'exemple de
l'usine Renault et nous souhaitons donc, établir un courant de coopération et
d'affaires entre les entrepreneurs de Lyon et ceux d'Oran ». Sur sa rencontre
avec les six ministres algériens dont le Premier ministre, le sénateur français
a souligné : « Ce que j'ai constaté est que les relations entre la France et
l'Algérie n'ont jamais été aussi bonnes et qu'il y a une volonté d'avancer ensemble
et d'avoir une même analyse, une même attention sur les conflits qui peuvent
déstabiliser tout le sud de la mer méditerranéenne. Nous avons parlé du Sahel,
du Mali, de la situation en Libye, des problèmes de la Syrie, de l'Irak. Nous
avons fait un tour d'horizon vraiment très large de la problématique. J'ai
beaucoup apprécié ce qu'a dit le ministre des Affaires étrangères algérien sur
le fait qu'à un moment donné il faut que nous essayons de mettre beaucoup de
parties prenantes autour de la table pour éradiquer le terrorisme pour qu'il
n'y ait pas des dérives. Et qu'il est nécessaire d'éradiquer le terrorisme qui
sert de soubassement».