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En 19
ans d'existence, l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), a
consacré trois milliards de dollars pour la création de microentreprises au profit
des jeunes, a indiqué hier mercredi à la radio nationale son directeur général,
Mourad Zemali.
Depuis sa création il y a 19 ans, l'Ansej a permis la création de 350.000 petites entreprises, qui ont créé environ un million d'emplois, a-t-il précisé. Cet élan a permis de créer chez les jeunes promoteurs de projets l'esprit d'initiative et d'entrepreneuriat, même si des échecs sont constatés, a relevé M. Zemali pour qui «l'accompagnement des jeunes promoteurs dans leur entrée sur le marché où la concurrence est féroce est nécessaire». «Certaines petites entreprises ont des difficultés d'accès au marché, c'est pour cela que nous les accompagnons» dans leurs projets, explique-t-il, ajoutant que cela «nous a conduit à créer des ponts pour leur permettre de créer des microentreprises». M. Zemali a indiqué qu'avec Algérie Télécoms, une enveloppe de 700 millions de dinars a été débloquée pour des projets confiés aux jeunes promoteurs entre 2013 et 2015, et des contrats de ce type sont en cours avec l'AADL notamment pour la maintenance des ascenseurs. «Toutes les communes du pays ont été sensibilisées pour réserver un quota de 20% de leurs projets aux jeunes promoteurs», a par ailleurs indiqué le DG de l'Ansej, selon lequel les communes défaillantes «doivent donner des explications pour ne pas avoir octroyé ce plan de charge». Sur la question de la révision de l'échéancier de paiement des dettes contractées auprès des banques, il a affirmé que 20% des petites entreprises ont des problèmes de remboursement de crédits, «mais elles sont actives sur le terrain, c'est à ces microentreprises que nous avons accordé une révision de l'échéancier auprès des banques». «Pour l'effacement des dettes, cela n'est pas possible, et le taux de recouvrement a baissé lorsqu'on a parlé d'un possible effacement des dettes». Selon le DG de l'Ansej, «les jeunes qui ont des difficultés financières peuvent s'adresser à l'Agence pour examen de leur cas, mais ceux qui ont des problèmes avec la justice, ce sont ceux qui ont détourné l'argent'' des crédits qui leur ont été octroyés, a-t-il soutenu. Par ailleurs, l'Ansej n'a pas créé sa propre banque, à l'instar de la Caisse nationale du logement (CNL), parce qu'il y a cinq banques commerciales qui encadrent la filière, explique également M. Zemali. Quant aux crédits exorbitants alloués aux microentreprises de jeunes, il a catégoriquement réfuté la «rumeur», affirmant qu'«à fin septembre 2015 et sur les 350.000 petites entreprises, 80% ont eu moins de cinq millions de dinars, et 62% moins de trois millions de dinars. Il y a des conditions strictes pour l'octroi de crédits, et jamais il n'y a eu des sommes faramineuses pour ces jeunes», a expliqué le DG de l'Ansej, qui a précisé qu'à fin août dernier, il y a eu 160 affaires en justice contre des jeunes qui ont détourné leurs crédits. En outre, le taux de mortalité de ces entreprises est fluctuant. Au moins 14.000 des 350.000 créées sont mortes, et 10% d'entre elles sont arrivées à échéance pour rembourser leurs crédits. Enfin en 2014, l'Ansej a financé 1.000 projets à partir des crédits recouvrés, et 4.000 autres en 2015. |
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