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Réunis, hier, en assemblée générale au Centre hospitalo-universitaire
(CHUC) Dr Benbadis de Constantine, les hospitalo-universitaires de Constantine,
affiliés au Syndicat national des enseignants et chercheurs
hospitalo-universitaires (SNECHU), ont dénoncé « les méthodes brutales du
directeur général de l'établissement utilisées contre leurs collègues qui sont
arbitrairement limogés en violation des règlements administratifs ». Contactée
hier, le Dr Benhassane Karima, présidente du bureau de Constantine de ce
syndicat, a expliqué que « les membres de l'Assemblée générale de son
organisation ont débattu de cette question de limogeages de leurs collègues
prononcés par le directeur général de l'hôpital » et qui, selon elle, « ont été
décidés de façon unilatérale et arbitraire » sans s'en référer aux textes
réglementaires. « Normalement, a considéré notre interlocutrice, avant de
prononcer le limogeage des cadres qui ont fauté, le DG aurait dû passer par une
commission paritaire. Ce qui n'a pas été fait », déplora la présidente du
bureau de wilaya du Snechu. Ajoutant : « Nous ne rentrons pas dans le fond du
problème parce qu'il n'appartient pas au syndicat de gérer, mais nous nous
prononçons sur la forme prise pour procéder aux limogeages ».
Et de protester concernant les méthodes expéditives utilisées par le DG de l'hôpital « qui fait un grand bruit médiatique » à chaque fois qu'il surprend des praticiens en faute, estimant que le DG ne cherche en fait qu'à « redorer son blason sur le dos des praticiens ». « Lorsqu'un médecin faute, estime la présidente du Snechu, il doit naturellement payer, mais il y a des règlements qui régissent ces cas. Il faut d'abord un questionnaire, une sanction suivant le degré de la faute, etc., avant d'arriver à la suspension, mais nous considérons que ce n'est pas la peine d'aller crier sur les toits de la ville, sur la radio et la presse comme il l'a fait, hier encore, dans l'affaire concernant le maître-assistant du service des urgences et son collègue. Parce qu'il a été constaté qu'à chaque fois que le DG agit de cette façon, il y a un regain d'actes hostiles au sein du service des urgences envers les médecins de ce service qui sont parfois atteints dans leur intégrité physique, ils sont agressés publiquement et même physiquement ». Suite à cela, le Snechu a décidé de saisir le DG du Chu pour lui demander de mettre un terme à de tels agissements et à respecter la réglementation. Et aussi de faire un rapport au ministre de la Santé par le biais du syndicat national. « Et nous déciderons par la suite s'il faut faire une journée de protestation, ou autre chose », a laissé entendre notre interlocutrice. Cette dernière a signalé aussi que l'Assemblée générale a examiné le bilan des activités du syndicat depuis l'été dernier. « Nous avons également informé nos adhérents sur la teneur des réunions faites par le bureau national avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et avec le ministre de la Santé publique pour exposer les problèmes auxquels font face les hospitalo-universitaires et débattre d'un projet de texte régissant les chefs de service en cas de faute grave. Nous avons également parlé des conditions de travail au sein du Chu de Constantine et des réunions tenues avec le DG de l'hôpital concernant leurs droits socioprofessionnels et les échéances de règlement des droits qui n'ont pas été respectées, de l'accès à l'hôpital, de la circulation à l'intérieur et du parking », endroits où, selon eux, « la situation est devenue intenable depuis les dernières décisions prises par le DG ». Reste à signaler que la démarche et les actions du DG du Chu de Constantine ont été dernièrement soutenues par plusieurs syndicats du secteur, dont l'UGTA et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). |
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