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AÏN TEMOUCHENT: L'appel pressant des banques de sang des hôpitaux

par Mohamed Bensafi

L'Algérie a célébré, comme chaque année, la Journée nationale du don et des donneurs de sang, le 25 octobre, en commémoration de la première réunion des donneurs de sang algériens qui correspond aussi à la date de création de la Fédération Algérienne des donneurs de sang (FADS). La wilaya d'Aïn-Temouchent n'a pas dérogé à la règle. Ainsi, des manifestations et actions de sensibilisation ont été organisées par la direction de la Santé et de la Population en collaboration avec l'association des donneurs de sang de la wilaya d'Aïn-Temouchent, à l'image de la journée d'information et de sensibilisation qui s'est tenue au centre universitaire Belhadj Bouchaib. L'occasion aussi pour faire le constat des stocks des banques de sang des hôpitaux et UMC de la wilaya. Malheureusement, ces établissements chargés de la collecte de ce précieux liquide biologique, manquent énormément de poches de sang, notamment celles des groupes négatifs B-, O-, A-, AB-, et les services concernés trouvent des difficultés à gérer la situation des malades. Le nombre des donneurs de sang a sensiblement diminué, 1.100 (dont 800 actifs) contre 2800 en 2004 ; et en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics et le mouvement associatif pour inciter au don du sang, force est de constater qu'il reste beaucoup à faire, les quantités récoltées restant en deçà de la demande exprimée (6.000-6.500 unités/an). Le centre d'Aïn-Temouchent est le plus performant en matière de don du sang avec une moyenne annuelle estimée entre 3.000 et 3.500 sachets. Les lacunes qui persistent, notamment pour tout ce qui a trait à l'aspect accueil des donneurs et leur sensibilisation sont les causes majeures de la maigre récolte en matière de pochettes de sang. Plusieurs programmes d'interventions chirurgicales ont été reportés à cause de ce déficit où encore de nombreux malades thalassémiques se trouvent dans une situation angoissante. Cette carence incite les hôpitaux et les associations bénévoles à aller vers les bonnes âmes, notamment aux niveaux des mosquées et des corps des institutions de l'État telles la police, gendarmerie, protection civile, douane... Il faut noter aussi que le don familial constitue l'essentiel des dons enregistrés. La majorité des donneurs le font à cause d'une sollicitation faite par un frère, un cousin ou un gendre. Autrement, tous les participants espèrent ardemment qu'un jour on arrivera à l'autosuffisance en produits sanguins pour atténuer la souffrance de ceux qui en ont vitalement besoin. Enfin, une opération de collecte de sang, organisée pour la circonstance, a permis toutefois de remplir une centaine de pochettes.