La dégradation de la chaussée, qui va crescendo et ce, notamment à
cause des travaux effectués par différentes entreprises sous-traitantes et
autres particuliers, exaspère au plus haut point automobilistes et piétons. Les
crevasses béantes abandonnées après les travaux et autres affaissements de la
chaussée, répertoriés dans de nombreuses zones du chef-lieu à l'instar des
trois autres communes de la daïra d'Aïn El-Turck, sont à l'origine de la
détérioration de la grande majorité des boulevards, des rues, des venelles et
même des voies à grande vitesse. Les premières petites averses automnales ont
mis en évidence ce triste constat, qui s'est déplorablement conjugué avec un
flagrant laisser-aller en matière d'entretien plus particulièrement l'absence
de curage des avaloirs et l'obstruction des points d'évacuation. D'immenses
flaques d'eaux ont stagné dans les larges fissures occasionnées par des travaux
de branchement de différents réseaux sous-terrains, qui s'étendent
transversalement à la chaussée dans plusieurs points de la commune d'Aïn
El-Turck. Cette infraction est allégrement perpétrée par lesdites entreprises,
en violation aux règles notifiées sur le cahier des charges, mais sans pour
autant susciter une quelconque réaction à même de remédier à cette tare. Des
chaussées récemment réhabilitées, comme à titre d'exemple la rue Mélinette,
pour ne citer que celle-ci, qui s'étend sur plus de trois kilomètres, en
traversant les cinq localités de la principale commune de cette région côtière,
illustre parfaitement ce déplorable état de fait. C'est particulièrement au
cours de la saison des pluies que ces carences contribuent à la dégradation du
cadre de vie des riverains, en enfantant un spectacle désolant qui agresse le
regard du plus imperturbable. Toujours est-il que le massacre, qui est commis
dans l'indifférence de tout un chacun, ne semble a priori pas encore près de
s'arrêter et ce, au grand dam de toute une population, qui ne cesse de
revendiquer un rappel à l'ordre, voire de ses sanctions à l'encontre de tous
les contrevenants, que se soit les entreprises citées en préambule ou encore
les particuliers, qui ont, en plus, détérioré et squatté les trottoirs. « Les
avenues et les rues de notre ville se sont réduites en peau de chagrin dans
l'indifférence la plus totale. Il est temps de sauver les meubles à travers une
grande opération d'assainissement, visant à endiguer ces transgressions aux
répercussions néfastes sur notre cadre de vie », a déploré avec une pointe de
désappointement un riverain de ladite commune. Le même son de cloche se fait
entendre par d'autres interlocuteurs abordés à ce sujet par le Quotidien
d'Oran.